![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0058.jpg)
FICHE PRATIQUE
58
• LA CLASSE N° 297 • 03/2019
Additions et soustractions
>
QUELQUES REMARQUES
Un apprentissage qui commence au CP
Voilà pour les
additions et les
soustractions.
On commence cet
apprentissage au CP, on
l’installe fermement au
CE1, et je crois qu’il y a
là beaucoup de travail
pour des enfants de
8 ans – tous les jours,
beaucoup de jours.
On reprendra ce même travail au CE2 et
éventuellement au CM1… mais il est souhaitable
que ces connaissances de base soient ancrées
dans les mémoires définitivement et utilement
avant le CM.
Un apprentissage du quotidien
À plusieurs reprises, j’indique que certaines
choses sont faciles. N’oublions tout de même
pas que ce qui est facile doit aussi être appris
par cœur.
L’explication du matin à l’école de ce qu’on va
revoir le soir à la maison montre qu’il n’y a pas
beaucoup à apprendre d’un coup, et qu’il y a des
moyens de se le rappeler facilement. Mais ce
n’est pas parce que je dis que les additions
qui commencent par 9 sont faciles qu’on ne
va pas les apprendre… Même si les additions
voisines des doubles sont faciles à apprendre,
on les apprend. Simplement, elles sont faciles
à apprendre parce qu’elles sont voisines des
doubles. Et je préviens que j’interrogerai le
lendemain…
Régulièrement, pendant ce travail sur les
additions, on peut (doit ?) les poser dans
différents sens. Quand on a appris par cœur
>
« L’apprentissage des faits numériques ne
peut être simplement renvoyé aux familles
dans le cadre des “leçons”; il doit faire l’objet
d’un travail en classe. »
(
BO
spécial n° 3, du
26.04.18)
que 8+7 =15, on doit
pouvoir répondre
facilement aussi que
15-8 =7 ou bien que 7
enlevé de 15 donne 8.
À pratiquer par séries
de soustractions, puis
mélangé dans les
additions…
Le début de tout cela
doit être fait et refait
rigoureusement, impeccablement installé, tiré au
cordeau. Ce sont les fondations, elles doivent être
parfaitement horizontales. Cela peut prendre du
temps, qui n’est pas du tout perdu, parce qu’on
ira bien plus vite avec ces bagages-là dans la tête.
Après avoir franchi la dizaine, c’est facile à
projeter : si on sait 8+4, alors on sait 18+4 et
28+4. Voilà ce qu’on fera quand les bases seront
acquises.
Puis, on fera l’ajout d’une ou deux dizaines :
28+10, 28+20, 28+30… Cet exercice suivant
le précédent est une excellente illustration de la
numération en base 10 pour des enfants jeunes.
> Ce n’est pas la peine discuter avec un jeune
enfant de l’essence de la dizaine, de « pourquoi
tu as fait comme ça », ou de « quelle a été ta
démarche »… Cela ne sert à rien, il n’a pas
de démarche, il essaie de faire, il essaie de
se conformer. Au début, il pédale de façon
désordonnée dans un monde qu’il n’analyse
pas… Alors, je lui donne à faire, et à refaire,
dans un environnement artificiel préparé et
pensé à cet effet. Et quand il a fait, il sait faire…
Et quand il sait faire, il peut analyser.
Un petit de 8-9 ans a compris les dizaines
quand il sait calculer de tête sans erreur
45+7 et 45+30. La construction de cette
compréhension dans son cerveau, au sens
neurologique, me dépasse complètement, mais
je vois bien que c’est par ce chemin-là qu’il
construit et que c’est comme ça qu’il comprend.