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LA CLASSE • N° 289 • 05/2018 •

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de prendre en charge

les besoins éducatifs

particuliers sans les-

quels l’enfant risquerait

de rater sa scolarité par

refus scolaire, rupture,

troubles divers…

Quelques pistes

L e s ma î t r e s -mo t s

restent ici encore :

attitude empathique

et bienveillante de la

part de l’équipe enseignante, étroite

collaboration avec les familles et nos

propres ressources institutionnelles

(psychologue,médecin scolaire, RASED,

ASH, CANOPÉ…) et… pédagogie

différenciée !

À partir du recueil attentif des prin-

cipales caractéristiques de l’enfant

(notamment lors des liaisons GS/CP et

CM2/6

e

), les aménagements possibles

dans le déroulement de la scolarité

ordinaire sont :

Au plan institutionnel

- le PPRE pour coordonner l’ensemble

des actions ;

- l’aide personnalisée et des ateliers

spécifiques qui peuvent favoriser

des regroupements sur des besoins

communs, animés par un membre du

RASED ou n’importe quel enseignant

volontaire ;

- des aménagements du parcours

à l’intérieur du cycle d’apparte-

nance (passage par plusieurs classes,

décloisonnements…) ;

- le raccourcissement du cycle (« saut de

classe »), avec prudence du fait parfois

d’une relative immaturité.

Au plan pédagogique

- la nomination d’un

tuteur parmi les pairs

(pour les tâches qui

posent problème) ;

- l ’ adapta t i on de s

rythmes d’acquisition

des contenus par l’offre

négociée d’activités

renforcées et enrichies

(« aller plus loin, plus

profondément sur telle

ou telle notion ») ;

- des propositions d’itinéraires différen-

ciés pour construire une même notion

à l’étude dans la progression de la classe

(d’autres lectures, d’autres situations

de départ, d’autres supports, d’autres

modalités de restitution des travaux…

plus complexes) ;

- la valorisation systématique des

travaux réalisés et des compétences

développées : proposer des exposés,

des rôles d’« expert » au sein de la

classe, des recherches complémentaires,

davantage d’autonomie… ;

- préférer des activités de réinvestisse-

ment plutôt que des exercices répétitifs

d’application ;

- travailler sur le sens plutôt que sur la

mécanisation…

Toutes ces pistes, et il y en aurait beau-

coup d’autres, doivent s’envisager dans

leur singularité et non dans leur plura-

lité. Elles doivent servir prioritairement

à « nourrir » l’intelligence de l’enfant,

à le maintenir dans son statut d’élève

d’une classe déterminée (la sienne) et

doivent faire l’objet d’une contractua-

lisation. 

Guy Vermée