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LA CLASSE • N° 289 • 05/2018 •

111

L’équipe

Ce matin, Nathalie Déjardin-Bonnet

est de service : elle observe les enfants

s’engouffrer, les uns après les autres,

dans l’école. Elle les salue et répond

aux questions des parents.

« Le bureau

du directeur, c’est la porte au fond, à droite,

juste avant la cour. En face de la pièce où

vous trouverez du café. »

Le bureau est petit et fonctionnel.

Arnault Gardais se tient debout, face

à un écran d’ordinateur, concentré.

« Vous pouvez vous rendre dans chacune des

classes, vous êtes le bienvenu. »

Le ton est

posé, le visage flegmatique.

« Nathalie

Déjardin-Bonnet tout comme moi sommes

présents ces deux jours ; Charlotte Rouet

qui s’occupe des CP est là uniquement

aujourd’hui. »

Ici, seuls trois enseignants

sur six sont titulaires de leur classe, et

deuxmembres de l’équipe sont à temps

partiel, absentes le vendredi.

L’école élémentaire Valin est un éta-

blissement de centre-ville, à dimension

humaine. Elle comprend 6 classes aux

effectifs compris entre 22 et 24 élèves.

Seule la classe deCM2déroge à la règle :

on y dénombre 28 élèves. L’équipe

éducative se réduit à une dizaine de

personnes ; tout lemonde se connaît et

la présence quotidienne d’un concierge

est une chance que tous apprécient.

« Patrick est là depuis 19 ans et je n’avais

jamais vu cela auparavant. Sa connaissance

des lieux et des parents a été très précieuse

au moment de mon arrivée, il y a 2 ans. »

Le concierge est arrivé en 1999 et il est

aujourd’hui proche de la retraite. Il a

commencé à travailler dans le bâtiment

et aurait aimé s’occuper des phoques du

musée océanographique qui a fermé à

la fin des années 1990. C’est lamémoire

des lieux et il est impossible de ne pas

le croiser.

X

X

PRATIQUES

PROFESSIONNELLES

La dictée négociée

« Vous avez 15minutes, jusqu’à ce que l’ai-

guille soit sur le 8, pour indiquer les alertes

présentes dans la dictée et les justifier. »

Les deux phrases énoncées quelques

minutes plus tôt par Nathalie Déjar-

din-Bonnet sont aussitôt discutées par

les CE1 répartis en petits groupes.

Ici, le principe de la dictée négociée est

parfaitement acquis : il n’y a ni éclats

de voix ni déplacements intempestifs,

on fait appel à la maîtresse en levant le

bras et, surtout, les élèves argumentent.

Ils disent pourquoi, à tel ou tel endroit

du texte, ils entourent des groupes de

mots et notent à côté

alerte 1

[phrase

majuscule] ou

alerte 4

[et et puis]

ou encore

alerte 7

[ils/elles

-nt].

« Presque toute l’équipe utilise le principe

des 10 alertes, qui correspondent à des

règles grammaticales et orthographiques

de base. Les enseignantes du Cycle 2 par-

tagent la même base de dictées journalières

qui peuvent être adaptées en fonction de

besoins identifiés. »

Nathalie Déjardin-Bonnet est l’auteure

de ces ressources 

1

. C’est la plus ancienne

enseignante dans l’école, elle est

« Le principe

de la dictée

négociée est

acquis : les

élèves disent

pourquoi à tel

endroit du texte

ils entourent

des groupes

de mots. »

L’établissement Valin est situé en plein centre-ville.