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FICHE PRATIQUE
LA CLASSE MATERNELLE N° 312 • 10/2022 •
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Les affichages
Une étude a montré que les trop nombreux
contenus pédagogiques et décorations affichés aux
murs perturbent l’attention des enfants. En effet, les
salles de classe trop décorées sont une source de
distraction.
Avec peu de décorations aux murs, les enfants
semblent moins distraits, passent plus de temps sur
leurs activités et apprennent davantage.
Dans la classe, la sobriété des affichages est donc
de mise. Un affichage est utile si les enfants s’y
réfèrent réellement et régulièrement.
Apporter du confort
La classe de Marie, après réaménagement.
Par l’habitude de retirer les chaussures avant
d’entrer en classe, inviter symboliquement les
élèves à laisser sur le pas de la porte l’agitation
induite par l’extérieur et à relâcher les tensions : ils
prennent conscience qu’ils entrent dans un espace
paisible, où l’on peut s’asseoir, s’allonger au sol et où
l’on doit faire preuve de calme.
Rendre l’espace de la classe esthétique : veiller
à présenter une décoration inspirante, claire et
de qualité. Privilégier pour cela la lumière naturelle,
accommoder par exemple la classe de plantes
vertes, de jolis fauteuils et coussins confortables
dans le coin bibliothèque.
> La joie suscitée chez les enfants par de tels
changements est parfois surprenante, les marques
d’affection fusent, y compris de la part de ceux
qui pouvaient jusque-là faire preuve d’une grande
timidité. Car, au-delà d’un plus grand sentiment
de bien-être, les enfants sentent, à travers cette
réorganisation, la bienveillance de l’adulte qui
s’est exprimée.
→
TRIER LES ACTIVITÉS
Après avoir effectué un premier tri des activités
– en écartant celles qui étaient incomplètes ou
détériorées –, il s’agit maintenant de réaliser un tri
pédagogique pour ne retenir que celles qui mettent
au défi l’intelligence de l’enfant et lui demandent
un effort cognitif soutenu.
Favoriser l’autonomie et donner du sens
Permettre à chaque élève de choisir des ateliers
qui l’enthousiasment.
> Ce ne sont pas les ateliers qui doivent
être autonomes – comme le laisse entendre
l’expression « ateliers autonomes » de plus en
plus courante – mais l’enfant. La différence est
fondamentale. Chaque activité doit permettre
à l’enfant, par son objectif et son contenu, de
travailler ses fonctions exécutives : elle doit
engager l’enfant dans une intense concentration,
être pensée pour élever son intelligence et sa
dignité, pas seulement pour l’occuper ou pour lui
proposer une simple manipulation.
Faire le choix d’activités permettant de s’exercer
aux gestes de la vie réelle, telles que balayer,
plier des serviettes, laver des assiettes, verser de
l’eau, boutonner; en évitant de proposer des