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• LA CLASSE MATERNELLE • N° 262 • 10/2017
UNE
COMPÉTENCE
,UNE
DÉMARCHE
Jememéfiedes comptines comme
1
, 2, 3 je m’en vais au bois
qui risquent de
faire oublier la suite des nombres en la
masquant par
« je m’en vais au bois »
. Je
préfère inventer une chanson dont les
paroles sont seulement « 1, 2, 3, 4, 5,
6, 7, 8, 9, 10 ».
Le travail doigt-voix-pensée :
savoir synchroniser
C’est la tâche la plus difficile de l’ap-
prentissage de l’acte de comptage.
Compter les présents (voir encadré
dans le numéro précédent) permet, en
le faisant d’une certaine manière, de
commencer à comprendre et apprendre
cette synchronisation.
Qu’ils soient en Petite, Moyenne ou
Grande Section, je prends les élèves
qui en ont besoin en petit groupe de
10 maximum, et nous comptons des
jetons ensemble, assis autour d‘une
table. Nous le faisons tout doucement,
pas à pas, d’abord en déplaçant un
à un les jetons tous ensemble avant
de le faire individuellement. Chacun
doit comprendre qu’il ne s’agit pas de
réciter mais de compter. L’index doit
suivre la voix qui elle-même est liée à
la compréhension de la quantité, à sa
représentation mentale. Là encore, il
s’agit d’unmécanisme que la répétition
peut permettre d’acquérir.
Le principe cardinal :
le dernier nombre énoncé
indique la quantité
C’est sans doute ce qui se fait de façon la
plus intuitive : savoir compter des objets
en répétant, à la fin, le dernier nombre
énoncé pour dire la quantité. « 1, 2, 3,
4, 5 : ça fait 5. » Je l’apprends à mon
groupe de 10 élèves en comptant les
jetons. Si, pour certains, cela ne semble
pas faire sens, je le reporte à plus tard
pour ne pas multiplier les obstacles.
XX
EN ROUTE VERS LES MATHS
Lorsquemes élèves savent biencompter,
ils peuvent entrer dans la complexité.
La décomposition
Toute activité de décomposition va
permettre de consolider à la fois le
sens des quantités et la technique de
comptage.
Celle que j’utilise est le
jeu du collier
. Je
présente un collier de 5 grosses perles
et j’en cache quelques-unes en deman-
dant aux élèves de trouver combien
j’en ai caché. Cela oblige à décomposer
mentalement la quantité.
Je commence aussi à effectuer de
véritables additions par manipulations
d’objets ou par simple comptage sur les
doigts. Le programme indique qu’après
« Chacun doit
comprendre
qu’il ne s’agit
pas de réciter
mais de
compter. »
Kesya et Anna recomposent des quantités.