Table of Contents Table of Contents
Previous Page  116 / 124 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 116 / 124 Next Page
Page Background

116

• LA CLASSE MATERNELLE • N° 262 • 10/2017

UNE

COMPÉTENCE

,UNE

DÉMARCHE

Jememéfiedes comptines comme

1

, 2, 3 je m’en vais au bois

qui risquent de

faire oublier la suite des nombres en la

masquant par

« je m’en vais au bois »

. Je

préfère inventer une chanson dont les

paroles sont seulement « 1, 2, 3, 4, 5,

6, 7, 8, 9, 10 ».

Le travail doigt-voix-pensée :

savoir synchroniser

C’est la tâche la plus difficile de l’ap-

prentissage de l’acte de comptage.

Compter les présents (voir encadré

dans le numéro précédent) permet, en

le faisant d’une certaine manière, de

commencer à comprendre et apprendre

cette synchronisation.

Qu’ils soient en Petite, Moyenne ou

Grande Section, je prends les élèves

qui en ont besoin en petit groupe de

10 maximum, et nous comptons des

jetons ensemble, assis autour d‘une

table. Nous le faisons tout doucement,

pas à pas, d’abord en déplaçant un

à un les jetons tous ensemble avant

de le faire individuellement. Chacun

doit comprendre qu’il ne s’agit pas de

réciter mais de compter. L’index doit

suivre la voix qui elle-même est liée à

la compréhension de la quantité, à sa

représentation mentale. Là encore, il

s’agit d’unmécanisme que la répétition

peut permettre d’acquérir.

Le principe cardinal :

le dernier nombre énoncé

indique la quantité

C’est sans doute ce qui se fait de façon la

plus intuitive : savoir compter des objets

en répétant, à la fin, le dernier nombre

énoncé pour dire la quantité. « 1, 2, 3,

4, 5 : ça fait 5. » Je l’apprends à mon

groupe de 10 élèves en comptant les

jetons. Si, pour certains, cela ne semble

pas faire sens, je le reporte à plus tard

pour ne pas multiplier les obstacles.

XX

EN ROUTE VERS LES MATHS

Lorsquemes élèves savent biencompter,

ils peuvent entrer dans la complexité.

La décomposition

Toute activité de décomposition va

permettre de consolider à la fois le

sens des quantités et la technique de

comptage.

Celle que j’utilise est le

jeu du collier

. Je

présente un collier de 5 grosses perles

et j’en cache quelques-unes en deman-

dant aux élèves de trouver combien

j’en ai caché. Cela oblige à décomposer

mentalement la quantité.

Je commence aussi à effectuer de

véritables additions par manipulations

d’objets ou par simple comptage sur les

doigts. Le programme indique qu’après

« Chacun doit

comprendre

qu’il ne s’agit

pas de réciter

mais de

compter. »

Kesya et Anna recomposent des quantités.