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FICHE PRATIQUE

LA CLASSE MATERNELLE N° 312 • 10/2022 •

77

MENER À BIEN UNE ACTIVITÉ

Aider les élèves à choisir leur activité, leur montrer

comment bien la tenir pour que tout le matériel

présent sur le plateau ne glisse pas.

Leur indiquer de poser l’activité sur la table avant

de tirer leur chaise.

Leur demander de bien refermer les boîtes de

jeux et de les placer sur le côté de la table ou du

tapis plutôt qu’ouvertes et mal placées (elles

peuvent tomber ou prendre trop de place).

Penser à demander aux enfants de placer leur

main sur l’épaule du PE, au lieu de l’interrompre,

lorsqu’ils ont besoin de le solliciter.

Les inviter, lorsqu’une activité est terminée,

à ranger leur chaise de manière ordonnée et

contrôlée (avec deux mains) avant de se déplacer.

> Il est nécessaire de répéter cela de très

nombreuses fois, mais lorsque ce réflexe est

instauré, c’est un grand soulagement : les

déplacements et l’organisation de la classe

deviennent plus harmonieux. Les enfants auront par

ailleurs développé un excellent contrôle inhibiteur.

RÉSOUDRE LES CONFLITS

Il est courant que certains enfants touchent

au matériel des autres ou envahissent, envieux,

l’espace de leur camarade. C’est souvent le signal

que l’environnement commence à manquer

d’activités ambitieuses : tous se dirigent vers les

quelques activités intéressantes de la classe.

En attendant d’en ajouter, rappeler aux enfants

qu’ils doivent respecter l’espace de jeu de leur

camarade et aider ce dernier à exprimer son besoin.

Pour cela, lui montrer comment entrer dans

une communication empathique : lui faire d’abord

décrire la situation, lui demander d’exprimer son

sentiment et son besoin, et enfin, lui permettre

de proposer une solution. Par exemple :

« Tu as tes

mains sur la table, ça me fâche car je veux être

seule, mets-les dans ton dos s’il te plaît. »

> Les enfants se sentent rassurés dans un

environnement où les règles sont justes et dans

lequel leur espace est protégé. Le lien et la

confiance avec l’adulte sont fortement renforcés.

Progressivement, ils cherchent automatiquement

des solutions en cas de désaccord. De véritables

échanges remplacent les situations d’attaques/

accusations/réactions.

Ne pas exiger d’un enfant qu’il dise pardon.

Son cerveau est précâblé pour l’empathie, le sens

moral et le lien social. Il est plus juste et plus

efficace de l’amener à écouter ce que son action

a généré chez l’autre. Dans la plupart des cas, en

écoutant son camarade exprimer ce qu’il a ressenti,

l’enfant a envie de trouver spontanément une

manière de réparer son erreur.

Insister sur l’importance de parler de manière

respectueuse, même en cas de désaccord. Ne pas

tolérer de geste ni propos agressif ou violent.

Au delà de protéger l’ambiance de classe, il s’agit

également d’un exercice soutenu et continu du

contrôle inhibiteur.

> Si tous les élèves sont protégés de la même

manière dans leur espace de jeu et encouragés

à s’exprimer, ils coopéreront volontiers pour

respecter à leur tour l’espace de leur camarade.