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LA CLASSE MATERNELLE • N° 301 • 09/2021 •
117
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→ baudotc@live.frsens). Popularisée par Rémi Brissiaud, elle
est un incontournable de la découverte
des quantités. Cela ne modifie pas ma
pratique, mais renforce ma conviction
que, pour accéder à l’univers des nombres,
la priorité des petits est de les aider à
accepter que 3 n’est pas un numéromais
le symbole d’une quantité, que lemeilleur
moyen pour se sortir de cette idée est
la décomposition (en plus de la corres-
pondance terme à terme), et que pour
évaluer l’accès au nombre, l’utilisation
de l’itération de l’unité est à privilégier :
« Donne-moi 4.
– Merci.
– Finalement c’est 5 que je veux »
(Brissiaud).
Si l’enfant rapporte tout et recompte,
c’est qu’il n’a pas encore accédé au
nombre (ce que j’appelle « franchir le
mur du nombre »).
◗
Le mois prochain :
Avec des boules de papier.
MONAVIS
Savoir réciter la comptine numérique ?
La partie du nouveau programme consacrée aux nombres
a également fait l’objet de nombreux commentaires
défavorables de didacticiens, soulignant les confusions,
notamment dans le vocabulaire utilisé.
Concernant l’apprentissage de la suite orale des
mots-nombres, le programme affirme qu’on doit apprendre
à réciter cette suite (toujours jusqu’à 30 en fin de GS) en
faisant intervenir d’autres mots :
« une pierre, deux maisons,
trois ruines »
comme Prévert, plutôt que de ne réciter que
« la suite indifférenciée un-deux-trois… »
.
Pour ma part, je persiste à séparer dans un premier temps
l’apprentissage des quantités tout en apprenant à réciter
la comptine sans les doigts, juste pour la mémoriser,
même si elle est une suite indifférenciée qui n’a guère
de sens au début.
Si on ne le fait pas, les enfants ne pourront pas accéder au
comptage une fois qu’ils auront compris que les quantités
ne sont pas des nombres mais des symboles. Cela m’est
arrivé une année où j’avais tellement insisté auprès de
mes élèves et de leurs familles pour ne pas réciter la
comptine numérique que peu d’enfants, pourtant avancés
mais ne connaissant pas la suite orale des mots-nombres,
parvenaient à compter.
Décomposer des quantités avec des crayons.