LA CLASSE MATERNELLE • N° 287 • 03/2020 •
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chien mécanique qui avance et aboie.
Certains ont d’ailleurs dit que ces objets,
parce qu’ils bougent, sont vivants. Pour
eux, il a fallu retravailler sur le fait que ce
n’est pas parce qu’on bouge qu’on est
un être vivant. Inversement, ce n’est pas
parce qu’on est immobile qu’on ne peut
pas faire partie de la chaîne du vivant.
Mais ça, c’est à réserver aux élèves de
Grande Section ! »
X
PROLONGEMENTS
Apprivoisement
La souris s’apprivoise facilement, à
condition, comme tout être vivant, de le
faire progressivement et avec patience.
Elle vient rapidement manger dans le
creux de la main. Tous les matins, avant
l’arrivée des enfants, je sors Scott de
la boîte dans laquelle elle fait tous les
jours son nid. J’ôte la boîte pour que
les familles la voient et pour que notre
souris entre en contact avec les enfants.
Petit à petit, sous ma surveillance, nous
ouvrons la cage pour la sortir et la laisser
monter sur nos mains.
Élevage
Les souris, animaux grégaires, peuvent
aussi vivre seules, ce qui est préférable
en classe car, en captivité, lesmâles s’en-
tretuent et peuvent devenir cannibales.
La reproduction
Les enseignants les plus courageux (dont
je ne fais pas partie) pourront trouver
une souris du sexe opposé et se lancer
dans les joies de la reproduction, ce qui
est passionnant à découvrir. La souris
grise peut se reproduire au bout d’un
mois. Les chaleurs ont lieu tous les cinq
jours, sansmois d’arrêt, àmoins de choi-
sir une souris proche de la ménopause
(qui a lieu très tôt, vers deux ans). La
maman souris accouche d’une dizaine
de petits. Si on les touche, elle peut les
manger.
La croissance
On peut mesurer les nouveau-nés pour
voir la rapidité de leur croissance. On
peut aussi les peser (sans trop les mani-
puler) : les jeunes souris feront six fois
leur poids au bout d’un mois.
Vacances
Les enfants se relaient volontiers pour
garder Scott chez eux pendant les
vacances.
Méthode expérimentale
On peut pousser plus loin la scientificité
des expérimentations, surtout avec des
élèves de GS, en étant plus rigoureux.
Pour l’alimentation, par exemple, on va
multiplier les expériences et faire varier
certains paramètres pour apporter la
preuve de ce que mange la souris.
À étudier également
Une sourisprésentedemultiples facettes
à étudier : son museau, son pelage, ses
pattes, ses oreilles. Onpeut aussi, et c’est
auprogramme, enprofiter pour évoquer
la protection du vivant en faisant des
liens avec d’autres êtres vivants. Onpeut
aussi aller plus loin dans la classification
du règne animal.
Christophe Baudot,
ISFEC St-Julien,
l’Oratoire, Caluire
baudotc@live.frPhotos : Christophe Baudot
Le mois
prochain :
« Jouer avec des
balles lestées ».
La souris
s’apprivoise
facilement,
à condition
de le faire
progressivement
et avec
patience.