LA CLASSE MATERNELLE • N° 286 • 02/2020 •
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car l’exposition sur ces plateformes
rassemblant des milliards de personnes
peut mettre en danger les élèves, leurs
familles, mais également le professeur
et l’école.
Les cas où une autorisation
n’est pas nécessaire
Il y a néanmoins des exceptions aux
demandes d’autorisation relative au
droit de l’image. Par exemple, si un
reportage est réalisé avec les élèves, s’il
s’agit d’une photo ou vidéo de groupe,
où on ne reconnaît pas l’enfant, où il
n’est pas le protagoniste principal, pas
besoin d’autorisation signée par les
parents. Mais ceux-ci sont en général
prévenus quand une équipe de journa-
listes vient filmer la classe et ils peuvent
indiquer à l’équipe qu’ils souhaitent que
le visage de leur enfant soit flouté. Dans
le cas d’un événement d’actualité, si
l’enfant n’est pas reconnaissable dans
la foule, pas besoin non plus d’autori-
sation parentale.
Une autorisation pour chaque
occasion
Sur un forum d’enseignants, un
membre demande s’il est nécessaire
d’avoir l’autorisation des parents pour
la photographie de classe. Les avis diver-
gent : certains disent que le formulaire
de début d’année distribué aux parents
pour connaître leur opinion et volonté
sur la diffusion de l’image de leur enfant
couvre tous les moments où il sera pris
en photo durant l’année. D’autres sou-
lèvent le problème d’un changement
d’avis ou de situation de la part des
parents :
« D’après ce que j’ai compris, le
papier de début d’année où on demande aux
parents s’ils sont d’accord ou pas, pour les
photos, ce n’est pas un papier valable (si un
jour il y a un pépin). C’est un papier certes
utile, qui donne l’opinion des parents. Mais,
ensuite, à chaque événement particulier, il
faudra refaire un papier d’autorisation (tout
comme on le fait pour les sorties scolaires,
par exemple), avec date, occasion, lieu,
etc., mais peu le font, dans la pratique. »
Ainsi, il faut être vigilant sur la
« Avoir
l’autorisation
de diffusion ne
suffit plus avec
les réseaux
sociaux. »
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