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LA CLASSE MATERNELLE • N° 276 • 02/2019 •

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Écriture libre

Pendant les temps libres

, je propose

à mes élèves de venir écrire des mots

et des phrases. Ils aiment beaucoup ces

instants d’intimité avec leur maître. Je

leur demande ce qu’ils veulent écrire, ce

qu’ils veulent dire, et je l’écris sous leurs

yeux en accentuant les sons des mots

écrits : « Mmmmaaaaammman… »

Généralement, ils souhaitent écrire

un message et recopient ce que j’ai

inscrit sous leur dictée.

Écrire pour apprendre à lire

Le jeu le plus probant chez les PS-MS

est celui que je propose en atelier

de 10 à 15 enfants : je leur demande

d’écrire des suites de lettres sans trop

réfléchir au sens. Puis je les lis devant

eux : « ABOACOM », par exemple. Les

enfants sont à la fois surpris et amusés

d’entendre les lettres prendre forme

vocalement. C’est une grande révélation

pour eux, et c’est surtout pour moi

l’occasion de faire passer le message

que l’écrit est la traduction graphique

de la parole. En entendant un écrit ainsi

oralisé, ils découvrent la lecture.

Ces jeux ne sont évidemment pas des

exercices de graphisme. Leur objectif est

bien la découverte de la valeur sonore

des lettres. Je ne corrige donc qu’a

minima la tenue de l’outil ou le sens

des tracés.

MONAVIS

L’autonomie dans l’écriture

Écrire, c’est savoir écrire sans modèle. A fortiori sans

repasser sur des traits.

J’invitais dans le numéro précédent à faire repasser les élèves

sur les traits que je trace. Mais cela a des limites. L’enfant

doit aussi savoir s’affranchir de ce modèle. Il doit mentaliser

le geste, l’imaginer dans sa tête et dans ses doigts. Il doit

s’inventer de bonnes représentations mentales de la gestion

spatiale de ses gestes graphiques.

C’est donc à moi, éducateur, de repérer les moments où

l’enfant a besoin de tracer des lettres en autonomie, sans

repasser sur des traits. Lorsque je repère ce besoin, je lui fais

écrire sur ardoise blanche les lettres de son prénom. Nous

les travaillons une à une, avant d’aborder d’autres lettres.

Ces moments permettent de sortir du confort du chemin sur

lequel on repasse.

Atelier d’écriture.