En décembre, Anne Genetet défendra le nouveau programme développé par le CSP concernant l’éducation à la vie affective et sexuelle. De la maternelle au lycée, les élèves apprendront à connaître leur corps, leurs émotions et leurs droits. Objectif : qu’ils trouvent leur place dans la société et s’y épanouissent.
Obligatoire mais peu pratiquée, l’éducation à la sexualité a longtemps été délaissée par les écoles, collèges et lycées. En mars 2024, le Conseil supérieur des programmes a publié le projet relatif au nouveau programme dédié à « l’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité » (EVARS). En décembre, il sera présenté au Conseil supérieur de l’éducation et devrait être mis en place « au plus tard à la rentrée 2025 ». « Je demande qu'il soit publié le plus tôt possible pour que là aussi, les enseignants aient le temps de s'en saisir, pour être prêts à l'utiliser le plus tôt possible », a déclaré Anne Genetet, auditionnée par la commission de la Culture et de l’Éducation au Sénat fin octobre.
Le programme en maternelleL'accent est mis sur les apprentissages liés au corps et aux émotions : les enfants apprennent à mieux connaître leur corps, à identifier et nommer les différentes parties du corps, et à comprendre qu'il leur appartient. Plusieurs objets d’études seront abordés par les classes, comme la connaissance du corps et de l'intimité, la découverte des sens, l'identification et la gestion des émotions, le respect des différences, la notion de secret, l’égalité entre les genres, la diversité des structures familiales et la notion de confiance. Des exemples d’activités et de démarches pédagogiques sont fournis pour chaque objet d’étude.
Le programme en élémentaire
Les élèves apprennent à connaître leur corps et ses changements liés à la puberté, à gérer les comportements favorables à leur santé et à protéger leur intimité, à repérer leur droit à l’intimité mais aussi à identifier et différencier leurs sentiments. Dès le CP, ils exploreront la notion de consentement et apprendront à repérer les situations de harcèlement ou de violences sexistes et sexuelles. Par des réflexions collectives et des mises en situation, ils apprendront à comprendre qu’une hésitation ou un doute ne comptent pas pour un oui, et que l’on peut toujours dire non. Pour trouver leur place dans la société, les élèves devront prendre conscience de leur appartenance à une famille et à repérer et questionner les stéréotypes de genre ainsi que les discriminations qui y sont associées. Enfin, ils deviendront acteurs de leur protection, aussi bien dans leurs relations sociales que sur les réseaux sociaux.