
Les cycles menstruels seront enseignés en CM2 via le programme Evars (Éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexuelualité). C'est aussi l'occasion d'apprendre aux élèves ce qu'est l'endométriose et tenter de prendre en charge cette maladie chronique au plus vite si elle se déclare.
Les premières règles arrivent de plus en plus tôt : à 11.9 ans entre 2000 et 2005 contre 12.5 ans entre 1950 et 1969, selon une étude américaine menée par des chercheurs de la Harvard T.H Chan School of Public Health. Certaines personnes auront leurs règles plus tôt, dès 9 ou 10 ans. En France, les données dont on dispose à ce sujet vont dans le même sens : l'âge moyen des premières règles diminue au fil des ans.
L'endométriose est une maladie chronique, souvent associée à de fortes douleurs voire des incapacités de se lever, qui toucherait « entre 1.5 et 2.5 millions de personnes menstruées en France », selon le gouvernement. Elle débute à l'adolescence et connaît de grandes difficultés à être diagnostiquée, raison pour laquelle le ministère a décidé d'inclure cette sensibilisation dans le cadre du programme Evars.
Prévention à partir du CM2
En CM2, les élèves « apprendront scientifiquement ce que sont les menstruations ». Il s'agit de comprendre qu'elles font partie du développement physique normal du corps féminin, et qu'elles ne doivent ni être source de tabous ni de moqueries. C'est aussi le moment d'aborder la question de l'endométriose ou des douleurs anormales lors des règles. L'association EndoFrance propose des outils de sensibilisation pour parler de ces questions avec sa classe. Un dépliant est également disponible sur le sujet ainsi que plusieurs ressources, dont la stratégie nationale de lutte contre l'endométriose 2022/2025.
Les professionnels de la santé dans l'Éducation nationale peuvent également identifier les symptômes de l'endométriose, apporter les premiers conseils aux enfants concernés et orienter vers d'autres professionnels spécialistes de la question. En établissement scolaire, une demande de PAI (projet d’accueil individualisé pour raisons de santé) peut être envisagée avec le médecin de l’Éducation nationale.