692 M€ annulés dans le budget de l’Éducation nationale, ça ne passe pas inaperçu. Les élus et les syndicats s’inquiètent. Nicole Belloubet assure qu’aucun poste enseignant ne sera supprimé. Quelles conséquences sont à prévoir ?
692 millions d’euros en moins pour l’Enseignement scolaire, dont 140 millions retirés au premier degré. Dans le Journal Officiel paru le 22 février, le gouvernement annonce une importante annulation de crédits qui concerne tous les ministères. À titre de comparaison, la Culture est privée de 205 M€ et la Justice de 327 M€. « Cela n’aura pas de conséquences sur les recrutements et les réformes engagées qui supposent de tels recrutements. Nous allons évidemment voir quels sont les éléments sur lesquels des ajustements sont possibles » assure le MEN.
Des inquiétudes partagées
Les élus du RFVE (Réseau Français des villes éducatrices) s’inquiètent des « économies annoncées dans le premier degré ». La présidente du réseau, Emilie Kuchel, demande au gouvernement de « revenir sur ces décisions », et s’interroge : « comment planifier une politique éducative lorsque les ministres annoncent des nouveaux besoins en postes pour le 'choc des savoirs', et virent de bord quelques semaines plus tard avec 11 000 suppressions de postes » ? Du côté des syndicats, on revendique l’abandon du « choc des savoirs ». La CGT ajoute que « cette nouvelle coupe budgétaire ne va qu’accentuer le mal-être des personnels ». Le 8 mars, les personnels de l’Éducation nationale sont appelés à faire grève et rejoindre les cortèges féministes. Le 19 mars, la fonction publique sera également mobilisée.
Faut-il prévoir des suppressions de poste ?
A priori, non. Le ministère des Finances assure qu’il « n’y a en aucun cas des suppressions d’emplois dans ce décret pour l’Éducation nationale ». Propos réitérés par la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, le 23 février, lors d’un déplacement à Mulhouse. Pour autant, le ministère reste vague sur ce qui sera affecté par cette coupe budgétaire.
Une réduction de budget qui reste inquiétante pour le personnel de l’Éducation, alors qu’il ne cesse de revendiquer davantage de moyens.