Les crédits 2024 du MEN sont reconduits pour 2025, comme le prévoit la loi spéciale adoptée en décembre. Le gouvernement a renoncé à la suppression des 4 000 postes enseignants initialement prévue.
Les crédits ouverts par la Loi de Finances Initiales de 2024 sont reconduits pour le début 2025, via la publication d'un décret du 31 décembre. Ce dernier vise à couvrir les besoins des missions et programmes budgétaires pour démarrer la gestion 2025 Concrètement, la mission « Enseignement scolaire » disposera d'un peu plus de 87 milliards d'euros au total. François Bayrou espère une adoption du budget mi-février 2025, et juge qu'il reste « un gros travail à faire sur l'attractivité du métier d'enseignant, pas seulement sur les salaires ».
L'examen de la mission au Sénat
Les sénateurs ont achevé l'examen en séance publique du PLF 2025 le 18 janvier. L'amendement surprise d'Élisabeth Borne visant à supprimer 52,3 milliards d'euros de crédits sur la mission « Enseignement scolaire » a été refusé. Le Sénat préfère miser sur la santé des élèves : il a voté 230 milliards supplémentaires pour renforcer les rangs des infirmières et psychologues scolaires. François Bayrou s'est engagé à déposer un amendement pour rétablir les 4 000 postes enseignants destinés à être supprimés, mais il se fait attendre. Le vote final du PLF 2025 est prévu le 23 janvier. À son issue, une commission mixte paritaire devrait être convoquée pour tenter d'établir un texte commun entre le Sénat et l'Assemblée nationale.