Ce mardi 27 août 2024, la ministre démissionnaire a tenu une conférence de presse au sujet de la rentrée scolaire. Alors qu’Emmanuel Macron a refusé la nomination de Lucie Castet au gouvernement, la situation politique est plus que tendue. Les syndicats enseignants sont aux aguets.
Mardi 27 août, à 10 heures, Nicole Belloubet s’est exprimée à l’occasion de la rentrée. « L’école n’attend pas », justifie-t-elle, en précisant que « chaque seconde écoulée dans l’exercice de [ses] fonctions doit être une seconde au service de l’école ». La ministre de l’Éducation démissionnaire n’a, pour le moment, pas de remplaçant, et la situation du gouvernement est plus qu’instable.
Une rentrée de la continuité
« La rentrée est prête : elle a été conduite sous mon autorité, avec à la fois un souci de porter des évolutions, mais aussi de marquer un apaisement dont notre système a profondément besoin », déclare Nicole Belloubet. Elle a d’ailleurs précisé que la réforme de la formation initiale devait être une « priorité du prochain gouvernement », tout comme le remplacement des enseignants, les groupes de niveaux et le dédoublement des classes en éducation prioritaire. Le prochain ministre devra également prendre en charge le sujet de l’Intelligence artificielle et établir une feuille de route la concernant.
Les syndicats enseignants font aussi leur rentrée
La secrétaire générale du Snes-FSU, Sophie Vénétitay, voit dans la prise de parole de Nicole Belloubet un « symbole du déni et du mépris face aux Urgences de l’École ». « Il n’y aura pas un prof devant chaque classe mais il y aura une ministre démissionnaire pour porter une politique contestée par la communauté éducative et désavouée par les urnes », ajoute-t-elle sur X. Pendant ce temps, le Snuipp appelle l’Éducation à faire grève le 10 septembre et compte sur les parlementaires pour « faire bouger les choses ».
Crédit Photo : Ministère de l'Éducation Nationale