
Il n'y aura pas 4 000 suppressions de postes dans l'enseignement, mais 470. Une décision justifiée par une chute du nombre d'élèves et qui assurerait un meilleur « taux d'encadrement », selon la ministre de l'Éducation.
127 postes en moins à Lille, 110 à Paris, 64 pour l'académie Nancy-Metz et 60 pour Dijon, pratiquement toutes les académies connaissent une baisse de moyens enseignants pour 2025. Le MEN prévoit 92 700 élèves en moins sur les bancs des écoles, et se félicite d'avoir limité les dégâts en insistant sur la « baisse historique » du nombre d'élèves par classe depuis 2017.
Quelques académies connaissent un gain d'effectifs, et donc de moyens d'enseignements, à savoir Nice (+60), Mayotte (+80), Aix-Marseille (+39) et la Guyane (+35).
Le premier degré en « sursis »
Selon Elisabeth Borne, « la stabilisation des effectifs enseignants pour 2025 revient à augmenter les taux d’encadrement des élèves », ce qui laisse les principaux concernés assez sceptiques. Pour Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, « on a échappé au pire », mais le premier degré reste « en sursis » notamment à cause « des fermetures de classes ». Le MEN tente de rassurer les syndicats en insistant sur la création de 2 000 postes d'AESH et la poursuite de « la dynamique de l'école inclusive », alors que ces personnels étaient en grève le 16 janvier pour de meilleures conditions de travail.