La nouvelle ministre de l'Éducation a rappelé le 24 décembre ce qu'elle comptait mettre en place pour l'année à venir. Pour « faire mieux », elle compte sur ses connaissances économiques, à défaut d'être spécialiste du domaine éducatif. Sa priorité du moment : lutter contre les suppressions de postes.
Elle ne faisait pas l'unanimité, et ses mots ont attisé la colère des syndicats. Élisabeth Borne a déclaré le 24 décembre 2024, lors de la passation de pouvoirs, qu'elle n'était pas « spécialiste » de l'éducation, mais qu'il était temps de faire « mieux ». Sur les sujets de l'inclusivité et de la santé mentale, elle affirme qu'il faudra « continuer à progresser », et soutient les enseignants face à la « gravité » de la situation pour l'école.
Un combat loin d'être remporté
La ministre de l'Éducation dit être animée d'une « volonté farouche de lutte contre le déterminisme social », voyant dans l'école « le moyen privilégié de l'émancipation par les savoirs ». Élisabeth Borne souhaite « élever le niveau » et assure que sa « capacité à défendre les budgets et à arbitrer » sera sa force à l'Éducation. Anne Genetet a rappelé que l'école était encore « fragile » et « malade de ses inégalités ».
Pour le moment, l'un des chantiers les plus difficiles de la nouvelle ministre concerne la rentrée à Mayotte, l'avenir du programme Evars et le budget de l'école.
Quid des suppressions de postes ?
Le budget 2025 prévoyait la suppression de 4 000 postes enseignants, principalement dans le premier degré. Le 5 janvier, la ministre a annoncé se « battre » pour que cela n'arrive pas, « pour permettre d'avoir des postes enseignants à la hauteur de nos besoins ».
Ce dont l'école a besoin, selon elle, c'est de « stabilité », aussi bien politique qu'économique. « Je comprends largement les enjeux de l'Éducation nationale », a-t-elle souligné, en vue de rassurer les syndicats enseignants.