L’ex-Première ministre rejoint le gouvernement de François Bayrou en tant que ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. La 6e ministre nommée depuis 2022 devra traiter de nombreux dossiers.
L’ancienne élève de polytechnique a intégré le cabinet du ministre de l’Éducation nationale de 1991 à 1993 auprès de Lionel Jospin puis de Jack Lang. Elle occupait le poste de conseillère technique en charge de la programmation et du développement universitaire. Dans son parcours, aucun autre lien direct avec l’Éducation n’est visible.
Les dossiers en attente
La priorité du gouvernement est de présenter le nouveau PLF 2025 qui suivra la mise en place de la loi spéciale. Il s’agit également pour Élisabeth Borne de préparer la rentrée 2025 alors que le budget est encore inconnu. La nouvelle ministre devra reprendre en main le « choc des savoirs » et déterminer ce qu’il en est du programme Evars, qui n’a toujours pas été présenté au Conseil supérieur de l’éducation.
D’autres réformes sont en suspens, à savoir celle portant sur l’orientation, mais aussi la réforme de la formation initiale des enseignants, qui est censée aboutir pour la session 2026 des concours. Aussi, le chantier de l’attractivité du métier enseignant est toujours en cours.
De leur côté, les syndicats en ont assez de changer sans cesse d’interlocuteurs. « Il est temps qu'on arrête les zigzags et les ministres qui changent tous les quatre matins », déclarait Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-Fsu, au micro d’Europe 1. « Le symbole est aussi assez désastreux et très mauvais aux yeux de beaucoup d'enseignants, parce qu’Élisabeth Borne, ça a été la première ministre de la réforme des retraites », ajoute-t-elle.