À Roubaix, une éducatrice spécialisée vient en aide à une école maternelle REP

Publié le 26 septembre 2024 par Loris
À Roubaix, une éducatrice spécialisée vient en aide à une école maternelle REP

Depuis un an, une éducatrice spécialisée intervient dans l’école maternelle Camus à Roubaix. Elle a accompagné une trentaine d’enfants et vient en aide aux enseignants. La ville finance cette expérimentation.

« Les élèves de l’éducation prioritaire ont besoin que davantage d’adultes veillent sur eux », assure Cédric Meurisse, inspecteur de la circonscription de Roubaix-Centre. Il demande que le premier degré ait autant de moyens que le second. La ville participe à aider le premier degré via l’expérimentation lancée dans le cadre de l’AMI France 2030 « Innovation dans la forme scolaire », qui consiste à intégrer des éducatrices, une sophrologue et une psychologue à temps partiel dans trois écoles.

Une expérience qui fonctionne

Anaïs Mary, éducatrice dans l’école maternelle Camus travaille, depuis la rentrée 2023, avec deux autres collègues en poste dans les écoles primaires Lucie-Aubrac et Quinet-Bert. Anaïs Mary accompagne les familles et les enfants, elle les rassure et répond à leurs questions. Une relation qui s’est construite avec le temps : « elle est là pour tous les enfants, même ceux qui n’ont pas de problématiques particulières, tout le monde peut s’adresser à elle », explique Malika Houatmia, une « maman engagée dans la vie de l’école ». La présence d’Anaïs permet aussi aux enseignants de « prendre du recul, de se poser et de recommencer à avancer » quand ils font face à des situations difficiles, selon la directrice de l’établissement, Lucie Hodin. Le maire de la ville, Guillaume Delbar, estime que le projet « fonctionne », lorsque la directrice parle d’« essai concluant ».

Un projet qui répond à un besoin

« Les élèves des secteurs REP+ ont besoin d’un enveloppement éducatif, c’est-à-dire que des adultes veillent sur eux tout au long de leur journée scolaire. Ce qui est possible au collège devrait l’être dans le premier degré », argumente Cédric Meurisse. Lauréate de l’AMI « Innovation dans la forme scolaire », la ville a obtenu une enveloppe de 3.2 millions d’euros grâce à ce projet de la part du MENJ. Des fonds qui lui permettront de développer la scolarisation des enfants de moins de trois ans.

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