Présenté le 10 octobre, le budget 2025 fait déjà débat. Si l’Éducation nationale se dote de 132 M€ supplémentaires par rapport à 2024, la suppression de 4 000 postes enseignants ne rassure pas les syndicats.
98 M€ supplémentaires pour le pacte enseignant, création de 2 000 postes d’AESH, mais 3 155 postes en moins pour le premier degré public, contre 181 pour le second degré public. Une décision qui s’explique par une baisse du nombre d’élèves attendus à la rentrée, selon le gouvernement. Les chiffres du nouveau budget font réagir les syndicats.
Les arguments du ministère
Le MEN rappelle qu’entre 2020 et 2025, « 7,9 Md€ auront ainsi été investis pour mieux valoriser et rémunérer les personnels du MEN » et promet que « le budget 2025 apportera des progrès en matière de déroulé de carrière ». Ce qui passe par une revalorisation du pacte enseignant, avec « 50 000 parts de pacte supplémentaires par rapport à 2024 ». En ce qui concerne la mise en place de l’école inclusive, 4,6 Md€ y sont consacrés pour 2025.
Un budget qui va « dégrader les conditions d’enseignement »
« L’école n’est pas la priorité du gouvernement et il ne s’agit pas non plus de relever le niveau, mais plutôt de dégrader les conditions d’enseignement », déclare Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. La suppression de postes dans le premier degré est une mauvaise nouvelle pour le Snuipp-FSU, « alors que l’école française souffre déjà d’un manque d’investissement chronique ». Un constat partagé par la CFDT. Si le gouvernement souhaite « élever le niveau », pour le syndicat, ce budget annonce « un renoncement à la réussite de toutes et tous ». Pour le Snalc, il s’agit d’une véritable « saignée » de l’Éducation.
Les syndicats appellent les parlementaires à amender le projet de loi et à voter contre s’il était présenté en l’état.