La Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance a publié en septembre 2016 une note sur la rémunération du corps enseignant. Beaucoup ont découvert que le salaire mensuel net moyen d’un enseignant était de 2 460 €.
Forcément, le chiffre a fait grincer des dents puisque, dans le primaire, rares sont ceux qui atteignent un tel montant. Que cela soit dû à une mauvaise communication ou à une lecture biaisée du document, le mal s’est vite répandu… A ce sujet, écoutons ce qu'en ont à dire deux enseignantes Patricia et Isabelle.
« S’occuper de 26 élèves et les faire progresser est merveilleux, mais à quel prix... On accepte que nos salaires soient bloqués et les plus bas de l’OCDE, on accepte de travailler sans formation même pour les nouveaux programmes, on
accepte même de faire des heures gratuitement (fêtes de fin d’année et d’école, projets valorisés et présentations aux familles, voyages scolaires sur notre temps perso...), on accepte de passer notre dimanche en préparations au lieu de
s’occuper de nos enfants. On n’est pas surpayés et, s’il vous plaît, un peu de respect ! » (Patricia)
« Après 3 années de suppléance, 1 année de CFP et 13 rentrées des classes (dont 2 inspections seulement et 3 commissions de l’emploi), j’ai à la fin du mois exactement : 1 982,15 € nets. Je suis passionnée, je ne compte
pas mes heures mais cette année je ne suis pas motivée. J’essaye de voir si je ne pourrais pas faire autre chose mais les reconversions sont limitées ou alors il faut changer de secteur. J’avoue que le salaire me déprime, le manque
de reconnaissance me pèse comme les pratiques pédagogiques inadaptées pour la masse d’élèves que l’on met en échec. La stigmatisation des gens m’énerve, les médias véhiculent des infos que les parents prennent pour argent
comptant… Il faut que ça change ! Mais comment ? » (Isabelle)
Et vous, que pensez-vous de votre salaire ?