La Classe n° 289 mai 2018

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10 • LA CLASSE • N° 289 • 05/2018
Fermeture de classes
Le 5 mars, Jean-Michel Blanquer a
annoncé au micro de France Inter
la suppression d’environ 200 à
300 classes (« grand maximum »)
en milieu rural pour la rentrée
prochaine.
Face à la fronde des écoles rurales
qui s’estiment ainsi « sacrifiées », le
ministre de l’Éducation nationale s’est
justifié en affirmant que le gouverne-
ment « ouvrait plus de classes qu’il
n’en fermait », avant de développer son propos : « Nous
créons 3800 postes à la rentrée prochaine. Il faut faire une
différence entre fermeture de classes et fermeture d’écoles. »
Des explications qui n’ont pas convaincu les syndicats, ni les
élus locaux, qui accusent le gouvernement de privilégier les
ouvertures de classe dans les grandes villes des départements
ruraux au détriment des classes à la campagne.
Quant aux créations de postes, elles sont jugées insuffisantes
pour compenser le dédoublement des CP et CE1 en éducation
prioritaire, même si, selon le ministre, « il y aura 32000
élèves de primaire en moins l’année prochaine ».
© Phovoir
Aïkido verbal
L’aïkido est un art martial japonais, qu’on pourrait traduire
par « concordancedes énergies ». Lemouvement de l’École
positive (pour une éducation bienveillante) a eu l’idée de
réinvestir cette technique comme forme de riposte
non violente à unemoquerie ouune insulte. Il s’agit,
tout en désamorçant la difficulté, de proposer une
relation gagnant-gagnant où chaque protagoniste
s’en sortira la tête haute. Cela en 3 étapes :
1) Recevoir l’attaque avec le sourire (intérieur).
2) Accompagner l’attaquant (c’est-à-dire essayer de
comprendre sa position) pour le déstabiliser.
3) Lui donner l’opportunité de sauver la face (par
l’humour indirect, par exemple).
Cette technique, qui concerne aussi bien les enfants que
les adultes, est explicitée sur le site de l’École positive.
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Hélicoptères contre
drones !
Belle métaphore que celle du socio-
logue Michel Fize qui, dans son dernier
livre La famille (éd. Le Cavalier bleu),
oppose « parents-hélicoptères » et
« parents-drones ».
Les premiers sont ces parents envahis-
sants, bruyants, s’impliquant un peu
trop dans le quotidien de leurs ados
et (sur)volant leur vie privée.
Au contraire des seconds qui, bien-
veillants mais à distance, sans trop de
bruit, restent quand même à l’écoute.
À quand des formations parentales à
Supaero ?