La Classe n°277 mars 2017

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Jean-Luc Mélenchon veut créer 60000 postes
d’enseignants
Dans son programme (en cours d’élaboration) pour la prochaine présidentielle,
le député européen Jean-Luc Mélenchon prévoit quelques mesures-chocs pour
l’enseignement scolaire, parmi lesquelles :
• Recruter60000enseignantssupplémentaires,
afind’améliorer le tauxd’encadrement des élèves.
Le candidat appelle également au respect dudroit
à la formation continue des enseignants et à leur
meilleure rémunération. « La liberté pédagogique
doit être garantie » , affirme François Cocq, qui
conseille le candidat pour ces questions.
• Revenir sur le PPCR. Jean-Luc Mélenchon
défend la réforme du statut de l’ensemble des
enseignants et veut revenir sur la transpositiondu
protocole PPCR. « L’idée est de faire des enseignants
des ingénieurs de la transmission des savoirs, avec
une vraie formation initiale et continue », explique
François Cocq.
• Revenirautiers-tempsenMEEF,pourpermettre
uneentréeprogressivedans lemétier. La formation
doit s’ouvrir aux« mouvements pédagogiques » pour
éviter une formation « qui ne soit qu’un formatage ».
• Baisser le nombre d’élèves par classe enREP.
Jean-Luc Mélenchon défend aussi une autre
organisation de la carte scolaire pour « déghet-
toïser », notamment en prenant en compte les
sciences de l’éducation. S’il était élu, un plan de
construction d’internats serait lancé.
• Mettre fin aux subventions
du secteur privé.
• Étendre la scolarité obliga-
toirede 3 à 18 ans. Le pendant de cette obligation
étant la gratuité de la scolarité, la prise en charge
par l’État des activités périscolaires devrait être
proposée. La cantine et les transports devraient
également être gratuits.
• Créer un statut du parent d’élève, pour
l’impliquer davantagedans l’écolemais pas dans le
champ pédagogique, notamment en accordant à
l’ensembledes parents des journées de formation
et unedéchargehorairedans leur temps de travail.
D’autres mesures sont proposées par Jean-Luc
Mélenchon, notamment dans le domaine de
l’enseignement professionnel, où il souhaite
revenir au bac pro en 4 ans.
Ànoterquelelivretprogrammatique« Éducation »
du candidat n’étant pas encore publié (à l’heure
où nous bouclons), les propositions actuellement
connues ne doivent pas être considérées comme
définitives.
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© DR
Les enseignants souffrent
d’un manque de soutien
de leur hiérarchie
Le manque de soutien hiérarchique est « particulièrement
problématique pour les enseignants », pointe une étude
publiée dans Éducation & formations (décembre 2016), qui compare les conditions de travail des
enseignants avec celles de certains cadres de la fonction publique et du privé.
Ainsi, plus de 30 % des enseignants du premier et du second degré n’ont pas le sentiment que « les
personnes qui évaluent [leur] travail [les] connaissent bien », contre 23 % des cadres.
L’analyse, établissant des indices d’exposition aux facteurs de risques psychosociaux, montre que les
enseignants du premier degré « ressentent davantage l’intensité et la pression » liées à leur travail,
et avec peu de relationnel avec leur hiérarchie ou leurs collègues.
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