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• LA CLASSE MATERNELLE • N° 299 • 05/2021
AU CŒUR DU MÉTIER
UNE COMPÉTENCE, UNE DÉMARCHE
Contact
→ baudotc@live.frLe mois prochain, un test inédit.
Avec eux, je travaille les décom-
positions de façon plus poussée. Nous
jouons aux mêmes jeux qu’avec ceux du
groupe 1 : l’album à compter de niveau
plus élevé, le jeu du collier avec davantage
de perles, d’autres décompositions plus
complexes. Nous additionnons, nous
soustrayons, c’est le véritable début des
mathématiques.
LES TEMPS COLLECTIFS
Les deux ou trois moments quotidiens
où la classe entière se retrouve sont des
temps stimulants où l’effet groupe joue
à plein. J’en profite pour :
- faire réciter la comptine numérique
en la chantant sans les doigts : « do ré
mi fa sol (1, 2, 3, 4, 5) ; sol fa mi ré do
(6, 7, 8, 9, 10) » ;
- jouer à décomposer :
« Onmélange, on
mélange, on mélange », dis-je en faisant
des moulinets avec les mains, « mon-
trez-moi 3 avec vos 2mains » : les enfants
doivent montrer 2 doigts + 1 doigt, ou
3 + 0, etc.
◗
MONAVIS
Halte aux numéros !
J’arrive en fin de carrière en ayant enfin compris le danger
du comptage-numérotage. Bien qu’on m’ait expliqué ce
danger, je ne voyais pas comment faire autrement pour
apprendre à mes élèves à compter.
J’en suis désormais enfin convaincu : faire pointer les objets
comptés avec son doigt met mes élèves en grand danger.
Le danger de conserver la croyance que les nombres sont
des numéros et non des quantités. Que le 3 est seulement
le troisième objet pointé et non la quantité trois.
Je fais donc apprendre la comptine numérique à mes élèves
sans doigt, en la récitant, en la chantant, en jouant au jeu
du filet du pêcheur
→
tinyurl.com/FiletPecheur .Parallèlement, j’enseigne les quantités et les nombres
avec des activités de correspondance terme à terme et
de décomposition.
Chacun doit rapporter
un certain nombre de Lego
avant d’en soustraire.
Photos C. Baudot