La Classe Maternelle n° 267 mars 2018

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COMMENT JE L’AI FAIT…
Cela fait plus de 10 ans que le
journal est un support d’appren-
tissages dans ma classe, même
si l’on n’a accès, sur le site de l’ICEM,
qu’aux productions de ces trois der-
nières années ).
La présence du journal n’est toutefois
pas très surprenante, car je fonctionne
enpédagogie Freinet depuismaintenant
20 ans : elle se fonde sur l’expression
libre dans une démarche de coopé-
ration. Les textes, les dessins comme
les correspondances, voire la réalisa-
tion d’un journal, y tiennent une place
centrale. Cette pédagogie considère
l’enfant davantage comme un auteur
que comme un acteur de ses appren-
tissages ; c’est ce qui la différencie des
autres pédagogies actives.
J’ai une affection particulière pour ce
support parce que j’aime écrire et que
j’aime faire écrire, mais aussi parce que
j’ai constaté en l’exploitant des pro-
grès fulgurants chez les maternelles.
Beaucoup de personnes extérieures ont
également souligné que, grâce à ce tra-
vail, mes élèves semblaient développer
de réelles qualités de structuration de la
pensée et d’expression orale et écrite.
Demême, ils cultivaient en leproduisant
leur capacité de coopération.
On retrouve dans Moi toute la produc-
tion libre et personnelle des enfants,
que cela soit les peintures, les dessins,
les textes dictés à l’adulte… C’est un
enfant qui avait trouvé le titre du jour-
nal, il y a 10 ans : il s’appelle Tanguy et
il est aujourd’hui en CM2. Je trouve
«Ma classe de TPS-PS publie
un journal hebdomadaire »
Nathalie Ramas enseigne à l’école maternelle Victor-Hugo de Dunkerque.
Les jeunes élèves de TPS/PS de cette professeure des écoles, aussi
formatrice en pédagogie Freinet, publient chaque semaine un journal de
8 pages, le Moi. Une source d’inspiration à l’arrivée de la prochaine Semaine
de la presse et des médias dans l’école qui se tiendra du 19 au 24 mars.
Le journal est le seul atelier dirigé
permanent de la classe de Nathalie Ramas.