LA CLASSE MATERNELLE • N°258 • 04/2017 •
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TROIS ANNÉES POUR
DÉCOUVRIR LE PRINCIPE
ALPHABÉTIQUE
« Durant les trois années de l’écolemater-
nelle, les enfants vont découvrir ceprincipe
(c’est-à-dire comprendre la relation entre
lettres et sons) et commencer à le mettre
en œuvre. »
Les trois années (qui sont parfois quatre)
doivent permettre de ne pas perdre les
enfants fragiles pour qui les représen-
tations exactes de ce qu’est l’écrit ne
seraient pas stables.
• Pour vérifier qu’un enfant a bien saisi
que la lecture suit le texte et non les
images (PS-MS), je demande à chacun
où ses parents regardent lorsqu’ils
lisent : s’il me montre les images, c’est
que ce n’est pas encore acquis.
• Pour vérifier qu’un enfant a bien com-
pris que l’écrit code les sons (GS), je lui
demande s’il sait comment on lit.
Je pratique ensuite la différenciation,
en accentuant le travail sur la nature de
l’écrit avec les enfants les plus fragiles,
et en commençant à associer oral-
écrit avec d’autres. Je fais surtout très
attention à ne pas brûler les étapes, ce
qui serait catastrophique pour certains
élèves.
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PAS D’APPRENTISSAGE
SYSTÉMATIQUE
« Ce qui est visé à l’école maternelle est
la découverte de ce principe et non l’ap-
prentissage systématique des relations
entre formes orales et écrites. »
C’est le CP qui formalisera l’appren-
tissage des relations oral-écrit. En
maternelle, je me contente d’aborder
quelques correspondances, seulement
pour les enfants qui y sont prêts. Certains
y sont tellement prêts, d’ailleurs, qu’ils
apprennent à lire rapidement. J’essaie
alors de ne pas freiner leur conquête.
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LA DICTÉE À L’ADULTE
« La progressivité de l’enseignement à
l’écolematernelle nécessite de commencer
par l’écriture. Les enfants ont en effet
besoin de comprendre comment se fait
la transformation d’une parole en écrit,
d’où l’importance de la relation qui va de
l’oral vers l’écrit. »
La dictée à l’adulte est l’outil que je
privilégie pour aider les élèves à
Je montre où vont mes yeux
lorsque je lis
Les trois brigands
:
sur le texte et non sur les images.
« Je privilégie
une dictée
à l’adulte
progressive. »