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• LA CLASSE MATERNELLE • N°258 • 04/2017
UNE
COMPÉTENCE
, UNE
DÉMARCHE
Suivons le texte du programme phrase
par phrase.
X
X
L’ÉCRIT CODE L’ORAL
« L’une des conditions pour apprendre
à lire et à écrire est d’avoir découvert le
principe alphabétique selon lequel l’écrit
code en grande partie, non pas directe-
ment le sens, mais l’oral (la sonorité) de
ce qu’on dit. »
Ainsi donc, l’enfant s’imagine que l’écrit
n’est pas une transcription des mots
prononcés, mais que les mots sont des
dessins. Prenons l’exemple de
chien
, qui
peut soit se dessiner, soit s’écrire sous
forme de mot. Pour le jeune enfant,
c’est lamême chose : il croit que lemot
écrit est un dessin de chien et non une
transcriptiondes sons qui le composent.
Je m’efforce donc de montrer à mes
élèves de TPS-PS que lire, c’est déchif-
frer ces signes assemblés qu’on appelle
lettres. Pour cela, je leurmontre toujours
où vont mes yeux lorsque je lis, et je
cache les images pour qu’ils se per-
suadent que l’adulte, en lisant, regarde
le texte.
Par la suite, dès la MS, pour commen-
cer à comprendre le lien oral/écrit, je
montre comment je déchiffre les mots.
EnGS, je vérifie que le principe est tota-
lement acquis. Et je commence à faire
découvrir quelques associations.
« Découvrir le principe
alphabétique »
(1)
À ma question « Montre-moi où regardent tes parents
quand ils te lisent un livre », Manon me montre
l’image. Ce qui accrédite la représentation qu’elle se
fait de la lecture : lire, c’est raconter les images.
Ce mois-ci, nous nous intéressons au principe alphabétique.
Le programme de 2015 nous en propose une vision enfin rénovée
qui met en avant la nature de l’écrit. Voici comment je prends
en compte cette compétence au quotidien.