Selon un rapport du Sénat rendu public en janvier, les démissions dans l’Éducation nationale ont fortement progressé. Ce mouvement de départs concerne aussi bien les professeurs titulaires que les stagiaires. Dans le premier degré, le taux de démission a ainsi triplé de l’année scolaire 2012-2013 à celle de 2015-2016. Le MEN a relativisé ces chiffres en les qualifiant d’« extrêmement faibles », et en expliquant que « la comparaison d’une année sur l’autre n’a pas grand sens ». Toutefois, plusieurs raisons sont avancées pour expliquer la recrudescence de ces démissions, parmi lesquelles « l’effet de déconsidération générale, à la fois matérielle et morale, que vivent aujourd’hui certains professeurs » (Albert- Jean Mougin, SNALC).