PLF 2025, « choc des savoirs », nouveaux programmes scolaires, attractivité du métier enseignant et revalorisations salariales restent les sujets qui inquiètent le monde de l’Éducation. Les syndicats et les professeurs réagissent à la nomination d’Anne Genetet.
La nouvelle ministre de l’Éducation nationale fraichement nommée par Michel Barnier souffre déjà d’une impopularité croissante de la part des principaux acteurs du monde enseignant. Quelle sera la politique menée dans les mois à venir ? Quel est le budget prévu pour l’Éducation ? Les questions soulevées restent, pour beaucoup, sans réponse.
« Une provocation contre l’école »
Pour la Fnec FP-FO, les nominations du gouvernement Barnier « confirment le prolongement et l’aggravation de la politique de Macron de destruction de l’École publique et des droits des personnels ». Le syndicat considère même ces choix comme « une provocation contre l’école ». La rupture attendue avec les politiques précédentes n’aura pas lieu. Ministre de la « stabilité », Anne Genetet est perçue comme le continuum d’une politique du pire pour les enseignants. En ligne, les réactions se multiplient : « aucune surprise » constate un enseignant, « on rit jaune ! » souligne une autre collègue. « Rien que le ton et le langage non verbal pour dire "on garde le cap" me font froid dans le dos » ajoute une professeure. « On va (encore) prendre cher » écrit un internaute.
Des attentes qui ne faiblissent pas…
Réformer la carte de l’Éducation prioritaire, revoir les financements de l’enseignement privé et favoriser la mixité, prendre en compte la sécurité des établissements scolaires, appuyer la mise en place de l’école inclusive, revaloriser les enseignants, abolir le « choc des savoirs », abroger la réforme des retraites, créer des postes dans les écoles… Les demandes des syndicats ne changent pas, comme le rappellent leurs communiqués.
Contrairement au budget de l’Éducation nationale
Nicole Belloubet avait annoncé que le budget 2025 « ne répondait pas à l’ensemble des besoins » de l’Éducation. À noter que le PLF 2025 fixe le plafond prévisionnel des crédits budgétaires de la mission « enseignement scolaire » à 64,5 Md€, soit une augmentation de 1,4 % contre 6,1 % lors de l’exercice budgétaire précédent. Le FSU appelle, avec la CGT et Solidaires, les enseignants à faire grève le 1er octobre pour « exiger un autre budget », qui sera connu précisément dès le 9 octobre.