Mardi 12 novembre 2024, Anne Genetet a présenté l'acte II du « choc des savoirs » à l'ensemble de la communauté éducative. Si le gouvernement espère poursuivre le projet, rien ne semble convaincre les syndicats.
En décembre 2023, Gabriel Attal annonçait le « choc des savoirs ». Le 12 novembre, Anne Genetet en annonce « l'acte II ». Pour justifier ces mesures, le gouvernement mise sur l'école « inclusive, gratuite et laïque pour élever le niveau de chaque élève » et dit s'engager dans la lutte contre les « inégalités sociales et territoriales ». Des mots qui laissent les syndicats de marbre.
Round 2
Parmi les « nouvelles mesures », le gouvernement annonce la « refonte complète des programmes de français et de mathématiques, de la maternelle à la 3e ». Les enseignants du premier degré peuvent déjà les consulter, puisqu'ils ont été publiés au Journal Officiel le 25 octobre dernier.
Dès le printemps 2025, les premiers manuels labellisés CP et CE1 seront disponibles en français et mathématiques. Le choix des manuels sera réservé aux enseignants, afin de préserver leur liberté pédagogique. Aussi, 1 000 établissements devraient être « sécurisés » d'ici 2025, mais le gouvernement ne précise pas davantage cette mesure.
L'acte II, c'est mieux ?
Pour les syndicats, la réponse est unanime : le dispositif n'est « ni convaincant, ni efficace » (SE-Unsa). Le Snes-FSU déplore la volonté du gouvernement de poursuivre le « choc des savoirs alors qu'il est contesté par la profession ». En ce qui concerne la labellisation des manuels scolaires, le Snuipp-FSU maintient qu'elle « limite l'autonomie des pratiques des enseignants ». Par ailleurs, Guislaine David s'étonne que « l'on trouve de l'argent pour cette labellisation », alors que la suppression de 3 150 postes concerne le premier degré à des fins économiques.
Le calendrier des mesures est à télécharger ici