L’intersyndicale appelle tous les acteurs de l’éducation à faire grève mardi 10 septembre, un mouvement auquel se joignent les inspecteurs du SUI-FSU. Ils refusent, eux aussi, les évaluations nationales que le ministère souhaite généraliser.
Le mal a un nom : le « choc des savoirs », et les évaluations nationales qui en font partie n’échappent pas aux critiques de l’intersyndicale, comme elle l’annonce dans un communiqué publié le 4 septembre 2024. Si le « ministère s’entête en cette rentrée à généraliser les évaluations nationales à l’ensemble des niveaux de la scolarité élémentaire », les syndicats ne partagent pas cet avis. À partir de cette année, les classes de CE2 et CM2 seront, elles aussi, évaluées. Le mardi 10 septembre, l’intersyndicale appelle à la grève pour « refuser la passation des évaluations nationales ».
Des évaluations à redéfinir
Les inspecteurs se joignent à l’intersyndicale, non seulement dans le constat que les évaluations nationales ne sont « qu’un outil de pilotage par les chiffres qui privilégie l’enseignement de quelques attendus au détriment des savoirs émancipateurs », mais aussi dans le refus de les mener. Ces évaluations sont « fondées sur des présupposés éducatifs en contradiction avec les consensus scientifiques sur la question », selon l’intersyndicale. Elle appelle les inspecteurs à n’exercer « aucune pression sur les personnels des écoles qui s’engagent dans le boycott de la passation de ces évaluations ».
L’avis des inspecteurs
Les évaluations nationales n’évaluent « qu’une partie des compétences, en français et mathématiques, en ignorant les résultats et les progrès des élèves dans les autres domaines », soulignent les inspecteurs. Ceux-ci remettent également en cause la notion de cycle, avec la mise en place d’un contrôle annuel qui « implique que tous les élèves devraient acquérir les mêmes compétences au même moment ». Enfin, ces évaluations « favorisent le tri précoce des élèves » et « contraignent les pratiques pédagogiques des enseignants ».