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• LA CLASSE • N° 334 • 12/2022

AU CŒUR DU MÉTIER

MA VIE D’INSTIT

par Valérie Buirette-Riahi

concevons des projets utilisant le numérique et nos

réalisations et scénarios pédagogiques sont mis à dis-

position sur la plateforme

Primabord

. Depuis 2 ans,

nos travaux sont valorisés dans le cadre des TraAM

(Travaux Académiques Mutualisés).

Pourquoi travailler ainsi ?

Le numérique nous entoure.Autant apprendre

à nos élèves à s’en servir correctement, en se

protégeant et en respectant la réglementation

en vigueur.

Quel est ton meilleur souvenir ?

Je garde précieusement en mémoire la joie

affichée parmes anciens élèves de CPquand ils

ont découvert, le jour de la rentrée, que je pre-

nais la classe de CM ! Moment émouvant et gratifiant.

Quelles difficultés rencontres-tu

au quotidien ?

Les difficultés majeures résident dans la lourdeur

administrative, dès qu’on veut mettre des projets en

place, organiser une sortie, faire intervenir des gens

spécialisés dans un domaine ou un autre. Mais aussi

la défiance et l’agressivité de quelques parents : c’est

un phénomène inquiétant, qui prend de l’ampleur

année après année.

Que changerais-tu si tu avais une baguette

magique ?

Je redorerais le blason de notre métier et je dimi-

nuerais le nombre d’élèves par classe (24 élèves

maximumdevrait être la règle pour toutes les classes,

pas seulement de la GS au CE1…).

Isabelle

est une enseignante expérimentée qui exerce en Indre-et-Loire. Elle aime

monter des projets pour ses élèves. Son expérience et son goût pour le numérique

l’ont amenée à intégrer le pôle numérique de son département.

Quel est ton parcours ?

Le 1

er

 septembre 2022 a été ma 18

e

rentrée scolaire.

Les deux premières années, j’ai été nommée 8 jours

avant la rentrée sur des classes de CP. Après une

année de TRS, j’ai obtenu mon premier poste fixe.

J’ai eu les CP de 2008 à 2016, mon niveau de pré-

dilection, agrémenté d’un petit groupe de CE1 ou

CE2 ou CM1, selon les années et les

besoins de l’école. À la rentrée 2016,

j’ai décidé de changer de niveau et j’ai

pris le CM1-CM2. J’ai donc retrouvé les

élèves que j’avais eus en CP quelques

années auparavant ! Un vrai bonheur

de commencer et finir la scolarité élé-

mentaire d’un groupe d’élèves !

En 2020, j’ai obtenumamutation dans

une école beaucoup plus proche demon domicile, où

j’ai gardé le niveau que j’explore depuis 2016, le CM1.

Qu’est-ce qui fait la particularité

de ton enseignement ?

Les apprentissages prennent tout leur sens quand ils

sont ancrés dans la réalité.J’aimemettre en place des

projets qui fédèrent tous les élèves et les ouvrent sur

le reste du monde : Vendée Globe, rallye cartes pos-

tales,voyage de Clément Aplati, classes transplantées.

Ces projets sont des supports fabuleux pour travailler

tous les domaines.

Par ailleurs, je travaille beaucoup avec le numérique.

J’ai la chance d’être dans une école très bien équipée

(tableau interactif, classes mobiles PC et tablettes,

ENT). Je fais partie depuis plusieurs années du Pôle

Ressources Numériques 37, regroupant les eRUN

du département et quelques enseignants. Nous

« Je mets en place des projets

qui fédèrent tous les élèves »