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À PART ÇA…
MA VIE D’INSTIT
par Mathieu Laborde
LA CLASSE MATERNELLE • N° 309 • 05/2022 •
35
écoles étaient rattachées aux paroisses, j’avais en
charge les CM2 et j’enseignais tous les matins car,
l’après-midi, la chaleur rend les conditions de travail
trop difficiles. J’ai été surpris par certaines méthodes
d’adaptation demes collègues car les
salles de classe sont très peu équipées
et il n’y a pas beaucoup de matériel
demanipulation. Mais j’étais en zone
rurale, le contexte est différent des
écoles de zones urbaines.
En quoi cette expérience
fut‑elle enrichissante ?
Elle m’a permis d’être à la fois la
personne et l’enseignant que je suis
aujourd’hui. Tout en étant cadré et
méticuleux, je relativise maintenant
davantage, ce qui m’évite de me
mettre trop de pression pour ma
classe de maternelle. Cette expé-
rience m’a surtout confirmé que ce métier était fait
pour moi, elle a fait grandir mon envie d’enseigner !
◗
→
Retrouvez l’interview intégrale de Fabien
sur
www.laclasse.frCe mois-ci, nous partons à la rencontre de
Fabien
, professeur des écoles
stagiaire (PES) dans l’académie de Lyon. Avant d’obtenir son concours,
il a vécu l’expérience particulière de l’expatriation et a enseigné au Togo !
À travers un beau témoignage, il nous raconte comment cette mission
a fait mûrir son envie d’enseigner.
Peux-tu présenter ton parcours ?
Mon parcours est somme toute ordinaire : j’ai
obtenu une licence de droit et sciences politiques.
En parallèle, pour financer mes études, je travaillais
dans l’animation. En fait, j’ai tou-
jours eu en tête l’idée de devenir
enseignant ! À Sciences Po, j’avais
de très bons résultats, mais je me
suis rendu compte qu’être avec les
enfants contribuait à mon épanouis-
sement. Entre ma licence et mon
master, je suis parti enseigner dans
le cadre d’unemission humanitaire au
Togo : j’avais une classe de 55 CM2 !
Au retour, je me suis alors réorienté
vers le master des métiers de l’en-
seignement, de l’éducation et de la
formation (MEEF), malgré la pression
de mon entourage qui me conseillait
de poursuivremon cursus initial… J’ai
été reçu au concours dupremier coup ! Audébut, je ne
voulais pas entendre parler de classe de maternelle !
Puis j’ai effectué un stage et mon année de PES en
Cycle 1. Jeme régale aujourd’hui enmaternelle, dans
une école en Rep où je me sens réellement utile.
Quel parcours ! Peux-tu nous parler
de cette expérience au Togo ?
La mission s’est déroulée durant l’été, au sein d’une
association scolaire œuvrant en contexte rural. Les
« J’avais une classe de 55 CM2 au Togo »
© DR