LA CLASSE MATERNELLE • N° 292 • 10/2020 •
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essayer. L’important n’est pas l’exhausti-
vité mais l’appropriation du matériel. Si
l’on n’a pas de cerceau, une simple feuille
de papier fait l’affaire !
SÉANCE 2 : COMPRENDRE
LE JEU
Pour la deuxième séance, je demande
à mes élèves de s’asseoir dans un coin
de la salle, sur des bancs ou par terre.
Je prends le temps d’attendre le silence,
afin de poser cette règle de début d’an-
née. J’attends que tous les regards soient
tournés vers moi.
J’explique que chacun va devoir se rendre
dans un cerceau. Je dispose alors les cer-
ceaux dans toute la salle, et chacun en
rejoint un calmement. Je demande de ne
pas courir au départ, puisque l’objectif
de cette phase n’est pas la rapidité mais
la compréhension de la consigne. Si ma
classe comprend des TPS ou PS, cette
phase durera un peu de temps et devra
être répétée. Pour des grands, une ou
deux fois suffiront.
Je demande enfin d’aller de plus en plus
vite. Une séance est suffisante.
SÉANCE 3 : COMPTER LES
ENFANTS ET LES CERCEAUX
La compétence développée dans cette
troisième séance concerne la numération :
l’apprentissage de la comptine numérique
et la compréhension de la valeur cardinale
des nombres (comprendre que ce sont
des quantités).
Après un échauffement libre, les enfants
sont assis et je leur demande de compter
avec moi « combien ils sont en tout ».
Avec des TPS-PS
, nous comptons en
suivant ma main ou mon bâton qui va de
tête en tête, très régulièrement.
Avec des MS
, je demande de suivre ma
main qui change de rythme : 1, 2, 3, 4,
5, 6… J’accélère ou ralentis le comptage
à haute voix pour rendre les enfants
attentifs et leur faire comprendre que la
comptine numérique est bien plus
MONAVIS
Quelles compétences ?
Les compétences du programme travaillées dans ce jeu
sont multiples :
•
En éducation physique :
« Courir […] dans des espaces et
avec des matériels variés »; « ajuster […] ses déplacements
[…] »; « élaborer des stratégies pour viser un but »
.
•
En numération :
« Avoir compris que le cardinal ne
change pas […] »; « quantifier des collections jusqu’à dix
au moins »; « dire la suite des nombres jusqu’à trente ».
• Etc.
Mais que faire de ces multiples compétences ? Comment
s’y retrouver ? Faut-il les hiérarchiser ?
Je propose, en lien avec la progressivité décrite dans
l’encadré de la p. 117, de fixer :
- un objectif principal pour cette séquence : ici, la visée
est essentiellement de l’ordre des déplacements variés;
- un objectif particulier pour chaque séance, à mettre en
avant suivant la spécificité de l’activité.
Si, au contraire, on préfère fixer dès le départ de multiples
objectifs correspondant à des compétences variées, le risque
est grand de s’y perdre, ne sachant pas quoi privilégier,
surtout si l’on débute dans le métier.
Chacun doit aller tout seul dans un cerceau !