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• LA CLASSE MATERNELLE • N° 286 • 02/2020

UNE ACTU

VOS AVIS

Des revendications

partagées

« Débarrassez les instits des

tâches administratives, créez des

postes d’agent administratif. Les

professeurs des écoles ont autre

chose à faire que de s’occuper

de papiers »

, lance une inter-

naute. Plus loin, une collègue

surenchérit :

« Laissez-nous

travailler sans changer les

programmes tous les deux ans.

Arrêtez de nous demander de

remplir des tas de papiers… »

D’autres dénoncent un métier

« multitâches »

qui pousse au

« burn-out »

, ou encore

« la

dégradation du métier »

, et

« l’épuisement général »

. Car,

au-delà des directeurs, c’est

l’ensemble des professeurs des

écoles qui se sent concerné. Les

revendications sont multiples :

« Une formation adaptée aux

nouvelles générations »

, une

réforme impliquant

« moins

d’élèves par classe pour tous »

,

un recentrage

« sur le métier de

base : l’enseignement »

Un comité de suivi

critiqué

L’annonce de la création d’un

comité de suivi ne semble pas

soulever l’enthousiasme dans

la communauté enseignante.

« Les salaires sont insuffisants ?

On fait un observatoire… Des

suicides ? On fait un comité de

suivi… [c’est une] façon de tout

“gérer” en créant des réunions,

des commissions, des groupes

de travail… »

Un commentaire

rappelle que le ministre avait

déjà annoncé, en 2018, la créa-

tion d’un autre comité : l’obser-

vatoire du pouvoir d’achat des

enseignants, malheureusement

tombé, depuis, dans l’oubli…

n

En septembre dernier, Christine Renon, directrice d’école

à Pantin, se suicidait dans le hall de son école maternelle.

L’annonce de ce drame, quelques semaines après la

reprise des cours, crée alors une véritable onde de choc

dans la communauté enseignante. Et met en lumière

le travail épuisant des directeurs

.

© Iakov Filimonov-Shutterstock

© Ja_inter-iStockphoto

« On doit améliorer la situation des directeurs d’école

[…] et faire évoluer leur statut »

, annonce le ministre

Jean-Michel Blanquer quelques jours plus tard dans les

médias, après avoir salué la mémoire de l’enseignante.

Et d’ouvrir la porte à la création d’un comité de suivi

de la fonction de directeur. Car, dans sa lettre, écrite

deux jours avant sa mort, Christine Renon avait couché

sur le papier tous les maux du quotidien de sa fonction :

l’épuisement, la solitude, la succession infernale des

réformes, l’alourdissement de tâches administratives déjà

chronophages… Vous avez été nombreux à réagir aux

premières réactions du ministre, sur notre page

Facebook

.