Lancée début juin, la nouvelle campagne de promotion des métiers de l’éducation tente de pallier le manque d’attractivité du secteur. Sur Twitter, Pap Ndiaye a demandé à ses followers quel professeur leur avait changé la vie.
Alors que la pénurie de professeurs des écoles s’aggrave de plus en plus, le ministère de l’Éducation tente d’attirer les plus jeunes vers cette voie. « Un professeur, ça change la vie, pour toute la vie » se décline en plusieurs vidéos, dont le message est simple : « rejoignez l’Éducation nationale ».
Pap Ndiaye confie à son tour, sur Twitter, le nom d’une professeure qui l’a marqué : « Pour moi, c'était Mme Lacroix, professeure de philosophie. Et vous ? »
Les réponses des internautes ne portent pas toujours sur les professeurs qui les ont aidés, mais sur les conditions du métier qui se dégradent. Sur le réseau, ils demandent « d'arrêter ces tweets démagogiques alors que la maltraitance des personnels est en train d'atteindre des sommets inégalés » (@koitesse1), et reviennent à plusieurs reprises sur les « suppressions de postes » (@snudifo53) et les bas salaires. Les syndicats comme la CGT éducation ajoutent qu’il « serait temps de les respecter » et demandent « une vraie revalorisation, des effectifs réduits, une médecine du travail, des remplaçants en nombre... ».
Toutefois, le métier a besoin de sang neuf. La moyenne d’âge des professeurs des écoles est de 42,9 ans pour l’année 2021-2022, et les postes à pourvoir sont nombreux. 3 163 postes n’ont pas été pourvus aux concours de l’enseignement cette année, dont 1 315 dans le premier degré, selon les chiffres du ministère de l’Éducation nationale. Une situation moins tendue que les années précédentes, mais qui reste inquiétante.
Si le gouvernement tente de redynamiser le métier de professeur, des efforts supplémentaires semblent à fournir pour convaincre les futurs enseignants.
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