Publiée début juillet, la circulaire fixe les priorités du gouvernement pour l’année scolaire à venir, à savoir construire une école qui « instruit, émancipe et protège ». Il s’agit de faire de l’école un lieu sûr et agréable pour les professeurs et élèves afin qu’ils acquièrent les « savoirs fondamentaux ».
Alors que la dernière année scolaire a été marquée par de nombreux cas de harcèlement médiatisés, par des grèves des professeurs et des dégradations d’établissements scolaires, cette nouvelle année veut reconstruire de bonnes bases pour l’école.
L’école qui « instruit »
L’objectif premier est de permettre à tous les élèves « d’acquérir les savoirs fondamentaux » et de « réussir dans leur apprentissage ». Pour ce faire, le gouvernement annonce « déployer pleinement le « plan maternel » » et demande que « du CM1 à la 6e » l’écriture soit « pratiquée régulièrement, systématiquement et de façon conséquente », car elle « doit être au cœur des apprentissages, au même titre que la lecture et le calcul ».
À noter qu’un passage de la circulaire concerne l’apprentissage sportif, en lien avec les jeux olympiques. Vous trouverez un article sur le sujet ici.
L’école qui « émancipe »
L’émancipation des élèves passe aussi par la lutte contre les inégalités sociales et scolaires. En ce sens, pour « assurer la mixité sociale et scolaire », il est prévu de « déployer ou amplifier de nouveaux dispositifs dans les « quartiers 2030 » » et de « susciter l’attractivité des territoires ruraux ».
Afin que les élèves se sentent bien à l’école, le gouvernement souhaite également « contribuer à construire une culture de l’égalité et du respect mutuel », « participer au combat contre les violences sexistes et sexuelles à travers l’éducation à la sexualité », « protéger la santé mentale des élèves », « veiller à la bonne inclusion des élèves en situation de handicap » ou encore « accélérer l’adaptation de l’École à la transition climatique et écologique ».
Les professeurs sont appelés à soutenir les projets menés par les élèves, notamment au sein du dispositif « Notre école, faisons-la ensemble ».
L’école qui « protège »
D’abord, il s’agit pour le gouvernement d’accentuer la lutte « contre le harcèlement sous toutes ses formes ». Il est demandé aux professeurs « d’organiser régulièrement des sessions de sensibilisation, le cas échéant avec les partenaires associatifs de l’École, et d’y associer autant que possible les parents d’élèves » afin que tous les acteurs soient impliqués dans cette lutte. De plus, « le racisme, les discriminations, le sexisme n’ont pas leur place à l’École : ils doivent y être combattus et sanctionnés », ajoute Pap Ndiaye, auteur de la circulaire.
Un coup de communication ?
Pour le Syndicat national des lycées et collèges (Snalc), la circulaire de rentrée est une « opération de communication ». Pour le Syndicat des enseignants (SE-Unsa), il s’agit de la « compilation de dix mois d’annonces », sans « mesures concrètes ». Le FSU-Snuipp dénonce quant à lui un « discours hors sol » et le manque de moyens mis en œuvre, craignant que « tout repose sur l’énergie et l’engagement des personnels ».
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