Annoncée depuis décembre 2023, l’expérimentation de la tenue unique souhaitée par Gabriel Attal se concrétise en cette rentrée. Sur les 100 annoncés, 90 établissements participent finalement à ce dispositif controversé.
« 90 établissements [sur 58 470] ont lancé l’expérimentation dont 70 écoles, quelques collèges et moins de 10 lycées », a indiqué Nicole Belloubet le 27 août 2024. C’est le cas à Nice, Metz, Marseille, Saint-Quentin, Beauvais, Ham, Belfort ou encore Béziers où plusieurs établissements se sont portés volontaires pour expérimenter le port de l’uniforme pendant l’année scolaire 2024-2025.
À quoi ressemble la tenue unique ?
Qu’il s’agisse d’un polo aux couleurs de la ville, d’une chemise ornée d’un logo ou d’un simple t-shirt, l’uniforme s’adapte selon les volontés de chaque commune. Le plus souvent, ce sont les hauts qui sont fournis par les établissements et les élèves portent les pantalons et chaussures de leur choix tant que cela correspond aux codes de couleurs énoncés. Les trousseaux ont été distribués lundi 2 septembre, à l’occasion de la rentrée des classes, dans les établissements participants.
Un accueil mitigé
À Metz, la tenue est une surchemise à enfiler par-dessus les vêtements des élèves, ce qui ne constitue pas un « uniforme » à part entière selon l’adjointe à l’éducation Anne Stémart. Un collectif de parents d’élèves « StopUniformeMetz » s’oppose fermement à cette expérimentation, tandis que d’autres approuvent cette initiative en mentionnant la lutte contre les discriminations. Au Mans, le projet a été abandonné puisque 78 % des élèves l’ont rejeté. Plusieurs élèves ont été interrogés à ce sujet par des confrères, à l’image de Timéo, 10 ans, qui trouve que « ça fait bizarre de voir tout le monde porter la même chose ». Un élève de l’école Saint-Martin, à Metz, trouve que « c’est joli » et l’une de ses camarades se dit « contente d’être habillée comme les copines ».
Toutefois, les effets d’un uniforme vis-à-vis du harcèlement scolaire sont limités selon différentes études américaines. Plusieurs syndicats, dont le Snuipp-FSU, remettent également en cause le coût de ces tenues (entre 35 et 250 euros par élève) pour les communes et les Régions alors que cet argent pourrait être utilisé pour financer d’autres projets.