Alors que les femmes sont très représentées dans les métiers de l’éducation, elles n’ont pourtant pas facilement accès aux postes à responsabilités. Le nouveau réseau « Femmes de l’éducation du MENJ » compte bien résoudre ce problème.
Le 17 février 2023, une intersyndicale de l’Éducation nationale dénonçait le manque d’actions du MEN pour lutter contre les inégalités femmes-hommes. Le 8 mars, Sophie Béjean, rectrice de Montpellier, a annoncé le plan d’action de la nouvelle association « Femmes de l’éducation du MENJ ». Elle précise que le ministère de l’Éducation est aussi « parmi les derniers à créer une association visant à favoriser l’accès des femmes » aux postes à responsabilités. Ce genre d’action existe dans les autres ministères depuis longtemps.
Pap Ndiaye a assisté à la réunion. « L’expérience montre que la création de ce type de réseau permet de faire avancer concrètement l’égalité professionnelle entre hommes et femmes », conclut-il.
Les objectifs de « Femmes de l’éducation du MENJ »
« L’association regroupe une trentaine de femmes (rectrices, Dasen, IGESR, SGA…) qui travaillent ensemble à préparer cette démarche », explique Sophie Béjean. L’objectif principal reste de « promouvoir et soutenir les femmes dans l’accès à des missions d’encadrement ». Toutefois, l’association vise aussi à « promouvoir et communiquer sur la place des femmes dans les fonctions d’encadrement » à travers « l’organisation de séminaires, de rencontres et de communication auprès des médias ».
Des inégalités dans l’IGESR
À l’Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche, Carole Pascale dresse un bilan des inégalités. La cheffe de l’IGESR annonce qu’il y aurait 63 % d’hommes contre 37 % de femmes dans le service. Si les femmes sont majoritaires à 62 % dans la mission concernant l’enseignement primaire, elles ne sont plus que 23 % dans le collège ESRI (enseignement supérieur, recherche et innovation).
La discrimination positive pourrait être une solution, selon Carole Pascale, pour aider les femmes à accéder aux postes à responsabilité. Elle explique qu’« il faut veiller à l’évolution des viviers, inciter toutes les candidatures d’excellence, et, quand le vivier féminin existe, faire en sorte que ce soit une candidate qui soit retenue ».
Les professionnelles de l’Éducation nationale se mobilisent pour lutter contre les inégalités qu’elles rencontrent dans leur travail, et le ministère semble les soutenir avec la publication d’un plan « égalité femmes-hommes » (voir notre article à ce sujet).
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