Enseignants absents, manque de remplacement, colère des parents : le déficit de personnel embarrasse l’Éducation nationale depuis quelques années. Le ministère a un plan pour y remédier en 2024.
Il faut qu’un « maximum de postes soit pourvu », selon Boris Melmoux-Eude, DGRH du ministère de l’Éducation nationale. Le 28 mars, les recteurs ont reçu le « plan de préparation RH de la rentrée 2024 ». Une semaine plus tard, le 4 avril, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a condamné l’État pour le non-remplacement d’enseignants dans 8 requêtes examinées.
Une rentrée compliquée
La rentrée 2024 se fera « dans un contexte de tension particulièrement élevée sur la ressource disponible et les viviers existants », précise le DGRH. S’il mise déjà sur le recrutement de professeurs des écoles pour assurer les cours des groupes de niveaux en mathématiques et en français, il reste encore du travail à fournir. Les recteurs sont appelés à « tout faire pour que, dès le jour de la rentrée, le maximum de postes soit pourvu ». Pour cela, Boris Melmoux-Eude leur demande d’« affiner très régulièrement [leurs] prévisions de départs et stabiliser au mieux [leurs] supports d’affectation au cours de la période à venir ».
Un plan élaboré
La rentrée sera préparée minutieusement, en tenant compte de renseignements fournis par les recteurs dans un tableau de bord national actualisé régulièrement. L’estimation anticipée du « nombre de contrats devant être renouvelés », la prédiction du nombre de stagiaires et des titulaires assureront une « meilleure visibilité » de la situation d’ensemble pour les académies. Le DGRH mise également sur une « formation pour les candidats contractuels des concours exceptionnels du premier degré ».
Favoriser l’intégration du nouveau personnel et communiquer davantage auprès des professeurs sont des clés pour la réussite de ce plan, selon Boris Melmoux-Eude. Suite au flop de la réforme des retraites, du pacte enseignant et des groupes de niveaux, il reste à voir si ce plan se hissera au niveau des top.