Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale toujours en poste, s’est exprimée au sujet de la crise de recrutement le 9 juillet 2024. 3 200 postes n’ont pas été pourvus cette année aux concours enseignants. Des chiffres qui attendent des réactions gouvernementales.
Baccalauréat, salaires enseignants, recrutement, résultats des élèves : tous ces sujets ont été abordés par la ministre de l’Éducation nationale au micro de FranceInfo le 9 juillet. À la session 2024, 23 696 postes étaient offerts aux concours enseignants, mais près de 3 200 postes sont encore à pourvoir.
Une crise européenne
Des difficultés qui ne seraient pas « propres à la France » selon Nicole Belloubet. Un expert éducation de l’OCDE, Éric Charbonnier, confirme cette information : « quasi tous les pays européens sont concernés par cette crise d’attractivité ». Par ailleurs, « les enseignants français commencent et terminent leur carrière avec un salaire inférieur à la moyenne de l’UE », indique un rapport sénatorial de la commission des finances, publié en juin 2022.
La question de la revalorisation salariale
« Il y a eu des revalorisations, qui ont considérablement accru les salaires des enseignants », se félicite Nicole Belloubet. La ministre reconnaît toutefois qu’il « y a toujours des efforts à faire du point de vue de la rémunération » des enseignants, notamment en ce qui concerne les milieux de carrière. Des efforts qui seront également faits dans les domaines de la formation et du recrutement. Nicole Belloubet espère la publication d’un texte dans les jours qui viennent « qui mettra le recrutement des enseignants au niveau de la licence, c’est-à-dire à Bac+3 ». Pour l’obtention d’un Master (bac+5), deux années seront rémunérées et permettront aux enseignants « d’entrer progressivement dans la carrière ».