Najat Vallaud-Belkacem a annoncé un vaste plan de revalorisation des salaires des enseignants, étalée dans le temps (2017-2020) : 1 milliard d’euros en tout, dont 500 millions déjà budgétés pour l’an prochain.
Avec cette progressive hausse des rémunérations, la ministre de l’Éducation nationale entend « replacer la France au-dessus de la moyenne de l’OCDE » et « atteindre pour les fins de carrière les niveaux des pays les plus favorables, l’Allemagne notamment. »
Pour donner l’exemple d’un professeur débutant, il gagnera 1400 euros bruts de plus par an à l’horizon 2020. Quant à un professeur des écoles qui exercera dix ans en éducation prioritaire et deviendra directeur d’école, il pourra gagner mensuellement en fin de carrière 1000 euros de plus qu’actuellement. Ajoutons que la revalorisation se manifestera aussi en termes de retraites, calculées sur la base des six derniers mois.
L’évaluation des PE est également en jeu puisque « les missions des personnels d’inspection et de direction seront désormais davantage orientées vers le pilotage pédagogique, la formation continue », a indiqué la ministre. En effet, le directeur d’école prendra désormais sa part dans l’évolution de carrière, valorisant l’engagement et le mérite…
Dans la perspective de l'élection présidentielle 2017, ces annonces couplées aux bonnes nouvelles de ce premier semestre (hausse du point d’indice des fonctionnaires et augmentation de la prime ISAE des PE) arrivent à point nommé. Mais cela sera-t-il suffisant pour séduire inconditionnellement la classe enseignante ? Rien n'est moins sûr...
Infographie sur les carrières enseignantes