Lancement d'un plan contre les violences physiques, morales et sexuelles à l'école

Publié le 08 avril 2025 par Loris
Lancement d'un plan contre les violences physiques, morales et sexuelles à l'école


« Brisons le silence, agissons ensemble » est le nouveau plan déployé par l'Éducation nationale en réaction aux révélations de violences morales, physiques et sexuelles de plus établissements, dont Notre-Dame de Bétharram. L'objectif est de ne pas reproduire ces situations et d'accompagner les écoles publiques et privées dans la mise en place d'un  « dispositif de remontée des faits de violence ». 

Mi-mars, le gouvernement a annoncé le lancement du plan « Brisons le silence, agissons ensemble ». Il repose sur trois piliers : « organiser une remontée systématique des faits de violence au sein des établissements privés sous contrat », « mieux recueillir la parole des élèves » et « renforcer les contrôles au sein des établissements privés sous contrat ». « Une partie du contrôle relève du caractère propre de l’établissement : l’autre, sur la vie scolaire, porte sur un enjeu général de responsabilité collective de protection de l’enfance », déclare Élisabeth Borne.

Organiser les signalements systématiques

Dans les écoles et établissements publics, l'application « Faits établissement » permet déjà de faire « remonter » les faits de violences à l'académie ou au ministère selon leur gravité. Le gouvernement a décidé d'étendre cette utilisation aux établissements privés. Aussi, l'ensemble du personnel recevra une « fiche procédure », en vue de « garantir la bonne circulation et le traitement des signalements ».

Recueillir la parole des élèves

Pour garantir le signalement des faits de violences, les élèves en internat « auront accès à des questionnaires anonymes en ligne à chaque trimestre ». Après un voyage scolaire comportant au moins une nuitée, il est également recommandé de faire suivre le questionnaire aux classes concernées. En cas d'alerte, les élèves seront redirigés vers des professionnels sociaux, de santé et des psychologues. À noter qu'Élisabeth Borne dit « travailler actuellement à l’élaboration de questionnaires adaptés, qui tiennent compte de l’âge des enfants et du périmètre (internat ou voyages scolaires) ».  Aussi, le gouvernement « prévoit une campagne de communication nationale pour mieux faire connaître le 119 », soit le service d'appel gratuit et confidentiel pour mieux détecter et accueillir la parole des victimes.

Renforcer les contrôles

Les établissements privés sous contrat sont dans le viseur de l'Éducation nationale, après que de nombreux syndicats ont pointé du doigt les différences de traitement public/privé. Nicole Belloubet avait annoncé un « renforcement des contrôles » de ces établissements, avec le recrutement de 60 inspecteurs supplémentaires. Un chiffre auquel s'ajoutent 60 autres inspecteurs « sur les deux prochaines années » qui seront « entièrement affectés aux missions de contrôles » du privé, précise le ministère. Contrôles qui seront « élargis au climat scolaire et à l'absence de maltraitance des élèves », et ne s'intéresseront plus seulement aux aspects administratif et financier. 
 

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