Voués à remplacer les pôles inclusifs d'accompagnement localisés (Pial), les pôles d'appui à la scolarité (PAS) sont expérimentés dans plusieurs régions. Ces lieux accueillent les familles et les enfants à besoins éducatifs particuliers.
À compter du 1er septembre 2024, « les pôles d’appui à la scolarité sont mis en place dans quatre départements préfigurateurs : l’Aisne, la Côte-d’Or, l’Eure-et-Loir et le Var », détaille le ministère dans une circulaire. Les PAS s’adressent à tous les enfants scolarisés et ne sont pas réservés aux élèves en situation de handicap, bien qu'ils soient une aide précieuse pour ces derniers. Dans le Var, 41 pôles ont été déployés à la rentrée. Ils sont composés d'un enseignant spécialisé coordonnateur et d'un éducateur spécialisé, qui sont en lien avec des équipes mobiles médico-sociales.
À quoi servent les PAS ?
Afin de « veiller à la scolarisation inclusive de tous les enfants, sans aucune distinction », les PAS ont pour but de garantir l'accessibilité de l'école et des apprentissages à tous les élèves, notamment ceux qui ont des besoins particuliers. L'objectif est de « trouver des réponses rapides et adaptées, en première intention comme au long cours » pour ces enfants. Tout élève rencontrant des difficultés « d’accès au savoir et aux compétences » y trouvera de l'aide et du soutien.
Les réponses pédagogiques et éducatives les plus courantes peuvent être de trois ordres :
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des aménagements pédagogiques et éducatifs ;
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la mise à disposition d’un matériel pédagogique adapté aux besoins de l’élève ;
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un soutien ou une prise en charge spécifique par des professionnels de l’Éducation nationale et/ou du secteur médico-social.
Une expérience qui fonctionne dans le Var
Lorsqu’une famille constate une difficulté d’adaptation à l’environnement scolaire, elle peut saisir le PAS par courriel ou par téléphone, via un numéro vert. Au 30 septembre, 324 saisines ont déjà été recueillies par les PAS. « Dans la très grande majorité, il s’agit quand même d’une demande d’accompagnement humain » précise Olivier Abelsador, IEN-ASH à la Dsden du Var.
Parfois, obtenir un AESH n'est pas la solution, raison pour laquelle les PAS prennent le relai. Une élève de CP présentant des troubles du comportement a ainsi pu être mieux prise en charge par son enseignante, via de nouveaux gestes professionnels, des outils et un travail sur la régulation des émotions de l'enfant. L'expertise pédagogique et médico-sociale permet de mieux saisir les besoins des enfants, et d'y répondre via l'accompagnement de l'élève et de l'enseignant.