Lors d’un débat au Sénat, le 11 avril, le ministre de l’Éducation nationale a précisé les mesures qu’il envisageait dans le cadre de la lutte contre le harcèlement scolaire. Former les enseignants à ces questions et généraliser le programme Phare en font partie.
À la demande du groupe Les Républicains, le Sénat a organisé un débat sur le thème « Harcèlement scolaire : quel plan d'action pour des résultats concrets ? ». Pap Ndiaye était présent, et a rappelé que « la lutte contre le harcèlement scolaire » était une « priorité de [son] action ».
Faciliter le transfert des élèves harceleurs vers d’autres établissements
Parmi ses propositions, on retrouve la volonté de pouvoir transférer un élève harceleur dans un autre établissement scolaire « si une menace grave pèse sur la sécurité des élèves ».
Dans le premier degré, il n’existe pas de conseil de discipline, souvent invoqué dans le second degré. Pour pallier ce problème, le transfert facilité de l’élève harceleur serait une solution, selon le ministre de l’Éducation nationale. Toutefois, cela pourrait avoir lieu uniquement « quand toutes les autres solutions auront été épuisées, indépendamment de l’avis des parents ou représentants légaux, et si le maire - ainsi que celui de la commune voisine si l’élève est transféré dans son école - est d’accord ».
Pour Pap Ndiaye, « il est anormal que les élèves harcelés soient transférés dans un autre établissement ». En effet, ce sont souvent les victimes qui changent d’école afin de se protéger. À ce sujet, Marie Mercier, députée Les Républicains, a déposé une proposition de loi allant dans le même sens.
Le programme pHARe généralisé
Le ministre de l’Éducation nationale souhaite intégrer toutes les écoles dans le programme pHARe (plan de lutte contre le harcèlement scolaire à l’école). Il était déjà prévu de l’étendre aux lycées. Pour rappel, ce programme consiste à mettre en place plusieurs moyens de lutter contre le harcèlement scolaire, dont des groupes de sensibilisation, de prévention et d’action contre toutes les formes de discriminations.
Il est également prévu de « systématiser la communication des numéros d’urgence (3018 et 3020), former tous les personnels à la lutte contre le harcèlement scolaire et de prévenir ou résoudre les situations les plus complexes, notamment dans le premier degré ».
Dans ce cadre, Pap Ndiaye a rappelé le rôle important de la médecine scolaire pour prendre en charge les victimes et se dit en pleine préparation d’un plan de médecine scolaire.
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