Le 30 janvier 2023, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé quelques-unes des quatre-vingts mesures prévues dans le cadre du nouveau plan national contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine ethnique ou la religion. Certains changements concernent l’école et les enseignants.
La Première ministre annonce un plan ambitieux, en réponse à la haine qui « sait se réinventer » et qui « a fait des réseaux sociaux et d’Internet son terrain de jeu ». L’éducation et la formation « occupent une place majeure dans le plan gouvernemental ». Élisabeth Borne a d’ailleurs insisté sur le fait que « l’enseignement joue un rôle clé » dans la lutte contre les stéréotypes qui s’installent « dès l’enfance ». « Pour combattre les préjugés dès le plus jeune âge, nous devons renforcer la connaissance de notre Histoire », assure-t-elle.
Cependant, les connaissances théoriques ne suffisent pas : « pour changer les mentalités, il faut voir et se rendre compte par soi-même » des discriminations. C’est la raison pour laquelle le gouvernement annonce la mise en place d’une « visite d’un lieu historique » pour chaque élève « durant sa scolarité ». Elle sera l’occasion d’observer la réalité du racisme ou de l’antisémitisme à travers l’histoire, et leurs conséquences sur les populations discriminées.
Les objectifs de cette visite sont les suivants :
- « expliquer le présent grâce à la connaissance du passé (Shoah, génocides, esclavage, colonisation, décolonisation) ;
- renforcer l’attachement de chaque enfant au récit historique ;
- forger et transmettre une mémoire collective car l’Histoire alerte le présent ».
Pour ce faire, « le principe de cette visite » sera compris dans les « circulaires de rentrée adressées aux réseaux éducatifs par les ministres de l’Éducation nationale ». Davantage d’« expositions itinérantes dans les rectorats et les établissements » seront organisées, et les « collaborations entre les établissements et les lieux de mémoire et d’histoire » seront renforcées.
Élisabeth Borne ajoute que le gouvernement compte « renforcer la formation initiale des enseignants à ce sujet ». Elle annonce la mise en place d’« une journée obligatoire de formation pour tous les personnels pédagogiques des établissements scolaires tous les cinq ans ».
Des outils seront mis à disposition des enseignants pour « lutter contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations » et pour savoir comment agir en cas « d’incident ».
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