![Inégalités filles-garçons : vers un accès aux écarts de résultats en maths ?](/sites/default/files/styles/grid_list_view_croped_440x220_/public/2025-02/pexels-goumbik-590022.jpg?itok=3EEcgqI0)
Les écarts filles-garçons se creusent en mathématiques. Un constat partagé par plusieurs études et confirmé par le Conseil d'Évaluation de l'École. Dans plus de la moitié des écoles, les garçons ont de meilleurs résultats que les filles entre le CP et le CE1. Le CEE souhaite que tous les établissements aient accès à ces données locales.
Dans 53 % des écoles de France, les écarts de taux de maîtrise au CE1 sont en faveur des garçons, contre 30.5 % en faveur des filles, le reste étant nul. Le Conseil d'évaluation (CEE) de l'école estime que l'apparition de ces écarts sur les résultats en mathématiques, entre le CP et le CE1 « constitue un enjeu pour les écoles élémentaires ». Une étude publiée le 31 janvier 2025 appuie ses propos. Si la plupart des enquêtes et études à ce sujet sont réalisées au niveau international ou national, le CEE se place au niveau local.
Des écarts fluctuants
Sur une année, les écarts des taux de maîtrise en résolution de problèmes au CE1 sont en faveur des garçons dans plus de la moitié des écoles, selon le CEE. « Si les résultats nationaux sont en faveur des garçons, on constate une forte variabilité d’une école à l’autre et dans le temps », observe le conseil. Mais, dans les écoles au niveau local, les écarts fluctuent d'une année sur l'autre : parfois les écarts sont en faveur des filles, et parfois en faveur des garçons. Là où les écarts persistent, ils sont le plus souvent en faveur des garçons, ce qui rend le problème difficile à appréhender pour les enseignants.
Le CEE alerte les enseignants sur le risque de « présumer que les garçons réussiront systématiquement mieux en mathématiques » que les filles. « Un amoindrissement de l'ambition et des attentes des professeurs pour les filles peut se révéler contreproductif notamment pour les plus performantes »
Rendre disponibles ces écarts
Le CEE souhaiterait que toutes les écoles aient accès à ces écarts filles-garçons à l'échelle locale afin de mieux se saisir de cette problématique. Peu de rapports d'évaluations s'emparent de ce sujet, selon le conseil. Les écoles n'auraient pas en leur possession suffisamment d'outils et de données pour comparer leur situation avec les établissements voisins. « La mise à disposition des écarts filles-garçons par école aux évaluations nationales et d’éléments de comparaison serait d’une grande utilité », conclut le CEE.