La tension monte à Marseille afin de responsabiliser la mairie, et maintenant l'Etat : il s'agit de considérer l'état de délabrement de certaines écoles publiques et de prendre rapidement les décisions qui s'imposent.
Locaux vétustes, cafards, système de chauffage régulièrement en panne, soupçons d'amiante... L'enseignante marseillaise Charlotte Magri a écrit une lettre ouverte à sa ministre afin de l'alerter sur la situation déplorable et dangereuse de son établissement insalubre. Depuis les langues se délient, les collectifs (parents d'élèves et quartiers) se mobilisent tandis qu'une pétition en ligne ne cesse de gagner en signatures : l'Institution va t-elle se mobiliser ?
A ce jour, différents responsables politiques se sont exprimé : le maire de Marseille (Jean-Claude Gaudin) met en avant les 330 nouveaux postes d'enseignants qui seront ouverts à la rentrée prochaine, le ministre de la Ville (Patrick Kanner) indique que 2,5 millions d'euros ont été versés à la cité phocéenne pour la rénovation des écoles et qu'un rapport a été commandé pour dresser un état des lieux. Qu'en sera-t-il vraiment ? Aujourd'hui la situation est telle que le collectif Castellane, qui réunit des enseignants des écoles concernées (quartier Nord de Marseille), réclame la mise en place d'« un état d'urgence dans les écoles marseillaises ». Rien de moins !