É
dito
N O T A B E N E
24 heures de la vie
d’une femme
Et dire qu’elle trouve ses origines dans des manifestations ouvrières
du début du siècle dernier ! Lorsqu’on voit ce qu’est devenue
aujourd’hui la « Journée de la femme », on se rend compte à quel
point notre société de consommation, s’emparant de ce noble
sujet, est parvenue à le dévoyer et à le dénaturer jusqu’au ridicule.
Née d’une lutte en faveur du droit de vote (acquis depuis), de
meilleures conditions de travail et de l’égalité entre les genres, la
Journée internationale du droit des femmes devait être l’occasion
de faire, chaque année, le point sur les avancées dans ces
domaines, et d’évaluer la marge de progrès à réaliser.
Malheureusement, par un glissement sémantique qui ne doit
rien au hasard, le 8 mars est devenu une simple Journée de la
femme, abandonnant au passage toute référence à la notion de
droit. Si ce n’est, pour la ménagère de moins de 50 ans, celui de
remplir son panier de promotions diverses concoctées pour la
circonstance par des enseignes bien intentionnées : de la lingerie
à l’électroménager, tout est là, tout est dit !
Un contresens total qui trouve aussi écho dans le monde politico-
médiatique : ici, c’est un présentateur qui, beau joueur, cède sa
place à une consœur – pour la lui reprendre dès le lendemain.
Là, un petit reportage sur l’endométriose glissé en fin de JT.
C’est aussi La France insoumise qui délègue ses porte-paroles du
beau sexe pour s’exprimer sur les plateaux, laissant à son leader
charismatique le soin d’occuper l’espace le reste de l’année. Toutes
ces initiatives, même animées des meilleures intentions, ne sont
pas seulement grotesques, elles sont aussi souvent humiliantes.
Le fait est qu’il n’est pas de manifestation qui cumule autant de
clichés sexistes que cette Journée de la femme. Sans doute est-ce
la notion même de « Journée » qui est en cause, lorsque des
sujets graves comme les discriminations, les inégalités de salaire
ou les violences faites aux femmes doivent être, par essence, des
préoccupations permanentes. En vérité, ces « Journées » ne sont
que des leurres pour faire accroire qu’on s’intéresse à la situation
d’un groupe ou d’une minorité – ce qui est déjà une façon de le
stigmatiser –, mais elles ne règlent jamais aucun
problème… La preuve : n’existe-t-il pas, depuis
2015, une journée des profs ?
Ivan Collignon
,
rédacteur en chef
i.collignon@laclasse.frSécurité routière
La Semaine internationale de la courtoisie au
volant et de la sécurité routière est fixée du
16 au 24 mars 2020. L’occasion d’évoquer
avec les enfants les règles qui s’appliquent
à tous les usagers de la route, qu’ils soient
conducteurs ou piétons. À cette fin, voici
une sélection de ressources publiées dans
La Classe Maternelle
:
•
Le vélo en maternelle
PS-MS-GS (n° 166)
•
Un projet qui allie TICE et
sécurité routière
MS-GS
(n° 244)
•
La sécurité routière
PS-MS-GS (n° 276)
•
Apprendre le vélo
(n
os
251, 252, 253)
• Autour d’un album :
Le code de la route
PS-MS-GS (n° 260)
Des ressources, et
bien d’autres sur
ce thème, à retrouver sur
Fiches
pédagogiques
tinyurl.com/rhxwur9Droit de copie
Les écoles recourent à la photocopie de
diverses publications et en particulier de
La Classe Maternelle
.
Le prix de vente de celles-ci n’incluant pas
de droits de reproduction, il est important
qu’en vertu de l’accord signé entre le CFC
(Centre français du droit de copie) et le
ministère de l’Éducation nationale (
BO
n° 39
du 27.10.2005),
vous procédiez bien à la
déclaration de ces copies si votre école est
concernée par l’enquête annuelle
.
Au nom de tous nos auteurs, nous vous
remercions d’avance.
Plus d’infos sur :
www.cfcopies.com/copie-pedagogique