LA CLASSE MATERNELLE • N° 285 • 01/2020 •
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SUICIDES à l’EN :
que fait le
MINISTRE ?
Le MEN a dévoilé des chiffres sur
les suicides des personnels aux
organisations professionnelles,
lors du CHSCT du 6 novembre
2019.
Lors de l’année scolaire 2018-
2019, 58 agents (37 hommes et
21 femmes) se sont suicidés
, dont
29 enseignants du second degré et
13 professeurs des écoles.
Depuis la rentrée 2019, il y a
eu 11 suicides (5 hommes et
6 femmes) et 10 tentatives (unique-
ment des femmes).
Des chiffres qui font froid dans le
dos, et qui ont amené les syndi-
cats à plaider, une nouvelle fois,
pour
« une réelle amélioration
des conditions de travail »
des
enseignants.
Création d’un « OBSERVATOIRE
du métier
ENSEIGNANT »
Face au malaise exprimé par les enseignants et
directeurs d’école, le SNUipp-FSU a décidé de
créer unobservatoire en ligneoù chaqueprofesseur
peut témoigner anonymement.
Cette plateforme en ligne a été lancée dans
le but de
« mettre sur la place publique la réalité
de l’exercice du métier enseignant »
à travers les
témoignages recueillis.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte marqué
par des
« événements tragiques [qui] ont mis en
exergue la situation de la direction d’école et de manière plus générale celle du métier enseignant et
des conditions de travail de toute une profession »
. Et le syndicat de citer
« des effectifs lourds, une
formation au rabais »
et un métier
« de plus en plus souvent source de tensions et de perte de sens »
.
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observatoire.snuipp.frSCOLARISATION des enfants
HANDICAPÉS :
premier BILAN
Mis en place l’été dernier, le
Comité national de suivi de l’école
inclusive a présenté le 4 novembre
le bilan de la rentrée en matière
de scolarisation des enfants
atteints d’un handicap.
La veille, dans une interview au
Journal du dimanche
, le ministre
s’était réjoui des progrès réali-
sés en deux ans :
« Nous
avons accueilli 40 000 élèves
handicapés de plus à l’école et
4500 AESH supplémentaires ont été embauchés »
.
Pourtant, beaucoup (parents, enseignants et accompagnants)
portent un regard critique sur la réforme, mettant en avant
les 8000 à 11000 élèves handicapés actuellement sans
solution d’accueil.
Parmi les préoccupations exprimées : les salaires trop faibles
des accompagnants, les capacités d’accueil encore insuffi-
santes, et la question de la formation des professionnels au
contact d’élèves handicapés.
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